Mpox au Maghreb : une grande avancée réalisée par ce pays

Laboratoire, médecine, analyse
Photo Pixabay

Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se transmet principalement par contact étroit avec des animaux infectés ou entre humains. Cette infection provoque généralement de la fièvre, des éruptions cutanées et des ganglions lymphatiques gonflés. Face à sa propagation continue, l’Organisation Mondiale de la Santé maintient son niveau d’alerte maximal depuis novembre 2024, soulignant l’importance cruciale d’une détection rapide et précise de la maladie.

Une innovation marocaine au service de l’Afrique

La start-up marocaine Moldiag révolutionne la lutte contre le mpox en développant les premiers tests PCR entièrement conçus et fabriqués sur le sol africain. Cette avancée technologique majeure émane d’une collaboration entre le centre de recherche de la fondation MAScIR, rattaché à l’université Mohammed VI Polytechnique, et Moldiag, qui assure la production industrielle. Le site de fabrication, situé près de Rabat, respecte des normes strictes de production pour garantir la qualité et la fiabilité des tests.

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Une réponse adaptée aux besoins du continent

Cette initiative répond directement aux défis sanitaires spécifiques de l’Afrique. Nawal Chraibi, directrice générale de la fondation MAScIR et de Moldiag, met en lumière une problématique essentielle : certaines maladies touchant exclusivement le continent africain ne reçoivent pas l’attention médicale nécessaire de la part de l’industrie pharmaceutique mondiale. La production locale de ces tests PCR, avec une capacité mensuelle de 6 millions d’unités, représente un pas décisif vers l’autonomie sanitaire du continent.

Des perspectives prometteuses pour la santé publique africaine

L’impact de cette innovation dépasse les frontières du Maroc. Les autorités sanitaires congolaises ont déjà validé l’utilisation de ces tests, et les premières livraisons sont programmées pour fin 2024 en République Démocratique du Congo, au Burundi et en Ouganda. Cette réalisation, saluée par l’agence sanitaire de l’Union africaine comme une étape cruciale vers l’autosuffisance des systèmes de santé publique africains, témoigne du potentiel technologique et scientifique du continent. Pour Abdeladim Moumen, directeur du centre de kits de diagnostic et fondateur de Moldiag, cette réussite marque le début d’une nouvelle ère dans la production locale d’outils diagnostiques essentiels à la santé publique africaine.

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