La rupture diplomatique entre le Niger et la France, consommée depuis le coup d’État de juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum, prend désormais une dimension économique majeure. Les nouvelles autorités nigériennes, soutenues par une vague de nationalisme et le soutien croissant de la Russie, ont progressivement contraint les forces militaires françaises au départ, mettant fin à une présence historique dans ce pays stratégique du Sahel. Cette évolution marque un tournant décisif dans les relations franco-nigériennes, particulièrement autour de la question sensible de l’uranium.
Une réorganisation nécessaire de l’approvisionnement énergétique français
La France importe un cinquième de son uranium du Niger, positionnant le pays sahélien comme deuxième fournisseur après le Kazakhstan. Cette relation économique reposait sur l’exploitation par Orano de la mine de Somaïr, près d’Arlit. La prise de contrôle opérationnel de Somaïr par les autorités nigériennes et la paralysie des exportations ont créé une situation critique, avec 1 150 tonnes de concentré d’uranium bloquées, représentant 210 millions de dollars. Le retrait des droits d’exploitation du gisement d’Imouraren modifie profondément les perspectives d’Orano au Niger.
Des alternatives sous contraintes géopolitiques
Face à cette évolution, la France explore plusieurs options. L’Australie, l’Ouzbékistan et la Namibie constituent des fournisseurs potentiels pour compenser l’uranium nigérien. Le Canada s’est déjà positionné comme une alternative viable, ayant compensé la baisse des importations européennes. Cependant, la recherche de nouveaux partenaires rencontre des obstacles géopolitiques. La Russie, qui développe une coopération stratégique avec le Niger, a augmenté ses exportations d’uranium vers l’Europe de 70%, créant un dilemme pour les pays occidentaux dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Le défi de l’indépendance énergétique
La recherche d’alternatives à l’uranium nigérien place la France face à des choix stratégiques complexes. La diversification des sources d’approvisionnement exige des investissements importants et le développement de nouvelles relations diplomatiques. Le recours accru à des fournisseurs comme la Russie ou les pays d’Asie centrale pourrait affecter la position européenne dans le conflit ukrainien. Parallèlement, le Niger renforce ses partenariats, notamment avec l’Iran, potentiel acheteur d’uranium, et la Chine, déjà présente dans l’exploitation pétrolière nigérienne. Cette transformation des alliances oblige la France à redéfinir sa stratégie d’approvisionnement énergétique, alors que son besoin en uranium reste essentiel pour préserver son indépendance énergétique et poursuivre ses objectifs de réduction des émissions carbone.



Le Niger c’est 4,2% de la production mondial d’uranium. Le Kazakhstan plus de 30%.
Premièrement, l’uranium exporte un sixième de son uranium du Niger, et non pas un cinquième.
Ensuite, cela fait au moins une bonne dizaine d’années que la France a multiplié ses sources d’approvisionnement. Notamment, le Canada, le Kazakhstan, l’Australie et l’Ouzbékistan, entres autres, font déjà partie de ses fournisseurs, fournisseurs qui lui fournissent actuellement les 85 % de l’uranium, ce n’est pas comme si elle était pris de court ni comme si elle France ne pouvait pas compenser.
La fin de la FRANÇAFRIQUE veut dire la fin du terrorisme en AFRIQUE.
Comprendrait qui voudra !
Et ce n’est pas fini