Alors que le Nigeria célèbre l’inauguration de la méga-raffinerie Dangote d’une capacité de 650 000 barils par jour, son voisin nigérien accélère aussi sa transition énergétique. Membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Burkina Faso et du Mali, le Niger renforce sa position dans le secteur des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest, une région marquée par des défis d’approvisionnement en carburant.
Une nouvelle infrastructure pour dynamiser le secteur pétrolier
Fort d’une première raffinerie à Zinder traitant 20 000 barils quotidiens, le Niger franchit une nouvelle étape avec le lancement, le 19 décembre, des travaux préliminaires d’une deuxième installation dans la région de Dosso, au Sud-ouest du pays. Cette infrastructure, fruit d’un partenariat entre le gouvernement nigérien et le groupe canadien Zimar, expert du raffinage, promet une capacité de traitement de 100 000 barils par jour. Le projet dépasse la simple raffinerie puisqu’il intègre également un complexe pétrochimique, témoignant de la volonté du Niger de développer une filière pétrolière complète.
Une expertise internationale au service du développement local
L’étude de faisabilité, première étape cruciale du projet, mobilise des cabinets nigériens aux côtés de partenaires internationaux pour une durée de trois mois. Cette collaboration illustre la détermination du pays à associer expertise locale et savoir-faire international. Une fois validée par le ministère nigérien du Pétrole, cette étape ouvrira la voie à la signature du contrat définitif, suivie par une phase de construction estimée à 17 mois. Si le montant total de l’investissement reste confidentiel, l’envergure du projet laisse présager un impact économique considérable.
Un positionnement stratégique renforcé dans la sous-région
Le Niger, en multipliant par six ses capacités totales de raffinage avec cette nouvelle installation, se donne les moyens de consolider son autonomie énergétique et d’envisager l’exportation de produits pétroliers vers les pays voisins. Cette évolution majeure pour l’économie nigérienne pourrait redéfinir les équilibres énergétiques régionaux, notamment au sein de l’AES, où les questions d’indépendance énergétique occupent une place centrale dans les stratégies de développement nationales.
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