Pétrole en Afrique : ce pays veut mobiliser 245 millions $ de recettes d’impôts

Photo : Reuters

Confronté à une baisse des recettes liées au pétrole, le Cameroun affiche sa volonté d’exploiter pleinement le potentiel de son secteur des hydrocarbures pour stimuler son économie. Cependant, les projections pour 2025 confirment une diminution des revenus pétroliers, reflétant les défis posés par la conjoncture internationale et la baisse de production nationale.

D’après le rapport de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, basé sur le projet de Loi de finances 2025, l’imposition des sociétés pétrolières devrait rapporter 154,2 milliards FCFA, soit environ 245 millions de dollars. Ces recettes fiscales viendront compléter les revenus générés par la vente de pétrole et de gaz naturel, pour un total de 734,8 milliards FCFA attendus pour l’année prochaine.

Publicité

Cependant, ce chiffre représente une baisse de 66,8 milliards FCFA (-8,3 %) par rapport aux recettes pétrolières prévues en 2024. Le gouvernement attribue cette diminution à deux principaux facteurs : la chute du prix mondial du baril de pétrole et la dépréciation de la parité du dollar face au franc CFA.

Malgré cette situation, le Cameroun reste déterminé à dynamiser son secteur pétrolier. Des réformes sont envisagées pour maximiser les gains tirés de ses ressources naturelles, notamment en modernisant les infrastructures d’exploitation et en renforçant la coopération avec les investisseurs étrangers.

Au-delà des fluctuations du marché, cette baisse de production met en lumière la nécessité d’une diversification économique. Si les hydrocarbures restent un pilier central de l’économie camerounaise, le pays entend également explorer d’autres voies pour renforcer sa résilience face aux chocs extérieurs.

Dans un contexte marqué par la transition énergétique mondiale, le Cameroun devra concilier son ambition d’optimisation des ressources pétrolières avec une vision à long terme intégrant des solutions énergétiques durables et des investissements stratégiques dans d’autres secteurs porteurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité