Les électeurs ghanéens se sont rendus massivement aux urnes le samedi 7 décembre 2024 pour élire leur nouveau président. Dès le lendemain, un tournant significatif s’est produit sur la scène politique nationale : Mahamudu Bawumia, vice-président sortant et candidat du New Patriotic Party (NPP), a reconnu sa défaite marquant ainsi le début d’une transition apaisée.
Lors d’une déclaration publique, il a annoncé avoir félicité John Dramani Mahama, ancien président et candidat du National Democratic Congress (NDC), pour sa victoire. Cette transition pacifique reflète une fois de plus l’attachement du Ghana aux valeurs démocratiques. Mahama a confirmé cet appel sur ses réseaux sociaux, saluant un geste marquant dans le paysage politique.
La victoire de John Mahama ne se limite pas à la présidence. Selon les chiffres internes du NPP, le parti d’opposition NDC a également remporté une majorité lors des élections législatives. Ce double succès intervient dans un contexte où les défis économiques ont été au cœur des préoccupations des électeurs. Premier producteur d’or en Afrique et deuxième de cacao au monde, le Ghana traverse une période de crise marquée par une inflation galopante et un endettement préoccupant. Ces difficultés ont contraint le pays à solliciter un prêt de 3 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI).
Durant la campagne, Bawumia a tenté de se démarquer des critiques liées à la gestion économique du gouvernement, mais l’impact de la crise sur le coût de la vie a pesé lourdement sur les résultats. Le vote des Ghanéens reflète une volonté de changement, exprimée non seulement dans les urnes mais aussi dans les discours. « Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement, et nous le respectons en toute humilité », a déclaré Bawumia lors de sa conférence de presse.
Cette alternance au sommet de l’État prolonge une tradition politique marquée par des transitions pacifiques depuis le retour au multipartisme en 1992. Les deux principaux partis, le NPP et le NDC, se succèdent régulièrement au pouvoir, témoignant de la maturité démocratique du pays. Avec cette élection, John Mahama reprend les rênes d’un Ghana en quête de stabilité économique et d’un nouvel élan pour répondre aux attentes des citoyens.
L’avenir immédiat du Ghana dépendra de la capacité de l’ancien Président John Dramani Mahama et de son équipe à relever ces défis économiques tout en consolidant la gouvernance. Le geste de Bawumia, reconnaissant sa défaite sans ambiguïté, donne le ton d’une transition apaisée, permettant au pays de tourner la page dans un climat de sérénité.
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