Le mardi 3 décembre 2024, les membres du Conseil national de transition (CNT) tchadien ont donné leur feu vert à la rupture des accords de coopération militaire avec la France. Le CNT a soutenu une résolution approuvant la décision du gouvernement qui marque la fin d’une longue coopération militaire entre le Tchad et la France, une coopération qui avait souvent été critiquée par la société civile et l’opposition tchadienne. Cette résolution a été adoptée à la majorité de 137 voix sur 149.
Le CNT exprime son soutien sans réserve au gouvernement et considère cette décision comme un acte de souveraineté. Les parlementaires tchadiens estiment que cette rupture est dans l’intérêt supérieur de la nation et permettra au Tchad de renforcer son indépendance. Ils ont appelé le gouvernement à mettre en œuvre rapidement cette décision afin d’en voir les effets concrets sur le terrain.
Le jeudi 28 novembre 2024, le Tchad a décidé de mettre un terme à l’accord de coopération militaire qui le liait à la France. Cette rupture est intervenue après la visite du ministre français des Affaires étrangères à N’Djamena. Au lendemain de cette décision, le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a réagi. Il affirme que Paris respecte cette décision et continuera les discussions pour trouver une meilleure solution. « La France en prend acte et entend poursuivre le dialogue pour la mise en œuvre de ces orientations. », a-t-il déclaré. Cet accord de défense entre la France et le Tchad avait été signé le 5 septembre 2019 pour renforcer la coopération en matière de sécurité. Lors de l’opération militaire Haskanite dans la région du Lac après l’attaque du 27 octobre contre une position de l’armée tchadienne à Barkaram, le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno a déclaré dans une interview que les frontières sont bien gardées par l’armée tchadienne.
Tout comme le Tchad, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous trois pays du Sahel avaient déjà rompu les liens avec la France. Ces trois pays, qui se sont constitués en Association des États du Sahel, se sont tournés vers la Russie dans une volonté de diversifier leurs partenariats.
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