L’ancien candidat à la présidentielle de la République Démocratique du Congo, Francis Mvemba, a récemment fait parler de lui au Sénégal. Interpellé pour une affaire d’escroquerie impliquant une dette non réglée à l’hôtel Petit Paradis, situé à Ngaparou, il a échappé à la prison grâce à l’intervention financière de sa sœur. Cependant, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis par la justice sénégalaise.
Francis Mvemba avait réservé initialement trois nuits à l’hôtel Petit Paradis avant de prolonger son séjour jusqu’au 5 décembre. Relogé dans une suite avec baignoire en raison de la réservation d’un autre client, il aurait accumulé une facture totale de 4 523 000 F CFA, dont seulement 900 000 F CFA avaient été réglés.
Selon les responsables de l’établissement, ses repas étaient également servis directement dans sa chambre, sans règlement. Fatigué d’attendre un paiement malgré les nombreuses relances, le gérant de l’hôtel, El Hadj Serigne Niang, s’est tourné vers la gendarmerie de Ngaparou, entraînant l’arrestation de l’homme politique congolais.
Lors de son audience devant le juge des flagrants délits, Francis Mvemba a contesté les accusations d’escroquerie, affirmant qu’il ne refusait pas de payer mais qu’il attendait un virement bancaire. Il a également expliqué qu’il ignorait la date précise de son départ, une justification jugée insuffisante par le tribunal.
Le procureur a souligné que l’incapacité de Mvemba à régler sa dette constituait l’infraction. « En tant qu’homme politique aspirant à diriger un pays, vous devez faire preuve d’exemplarité, surtout à l’étranger. Personne n’est au-dessus de la loi », a déclaré le magistrat.
C’est finalement grâce à l’intervention de sa sœur, Elvira Mvemba, que Francis a pu éviter un séjour prolongé en détention. Celle-ci a mobilisé un ami pour régler la somme due de 3 623 000 F CFA, permettant ainsi à son frère de quitter la prison de Mbour.
Malgré cela, le juge a rappelé que le règlement tardif de la facture ne l’exonérait pas de sa responsabilité. La condamnation à trois mois de prison avec sursis met un terme provisoire à cette affaire qui ternit l’image de l’homme d’affaires et politicien congolais.
Ce dénouement est un rappel cinglant pour Francis Mvemba, qui aspire à des fonctions de leadership. Le juge a insisté sur l’importance de préserver une image irréprochable, particulièrement lorsqu’on représente son pays à l’étranger. Cette affaire pourrait bien servir de leçon, tant sur le plan personnel que politique, pour un homme dont les ambitions dépassent les frontières de son pays.
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