Le Tchad a marqué une nouvelle étape dans ses relations avec la France ce vendredi 20 décembre 2024. En effet, 120 soldats français ont quitté la capitale tchadienne, N’Djamena, à bord d’un Airbus A330 Phoenix MRTT. « Rupture de la coopération militaire avec la France, 120 militaires français décollent à bord de Airbus A330 Phoenix MRTT, à destination de la France, ce 20 décembre 2024. », a publié le Ministère tchadien des Armées, des anciens combattants et des victimes de guerre sur sa page Facebook. Ce départ intervient dans le cadre de la rupture des accords de coopération militaire qui existaient entre la France et le Tchad. Les soldats français ont embarqué depuis l’aéroport militaire de N’Djamena, en présence du chef d’état-major général tchadien des armées, marquant ainsi une étape supplémentaire dans la reconfiguration des relations bilatérales entre les deux pays.
Cette évacuation survient seulement dix jours après le retrait des avions de chasse français stationnés au Tchad. Ce redéploiement militaire reflète une révision stratégique importante, conséquence directe de la décision des autorités tchadiennes exprimant leur volonté de réévaluer la dépendance du Tchad vis-à-vis de son partenaire historique. Le départ de ces troupes est perçu comme un tournant majeur dans la présence française en Afrique centrale, traditionnellement marquée par des relations étroites en matière de défense et de sécurité. Pour l’instant, aucune annonce officielle n’a été faite sur un éventuel remplacement des forces françaises ou sur les nouvelles modalités de défense pour le Tchad.
Selon les informations publiées sur la page Facebook du Ministère des Armées, des anciens combattants et des victimes de guerre, « des tonnes d’équipements militaires, soigneusement conditionnés et entreposés à l’aéroport militaire de N’Djamena, seront transportés par un Antonov 124 prévus pour les jours à venir ». Aussi, les véhicules militaires des bases françaises de Faya Largeau, Abéché et N’Djamena seront ramenés en France à travers le port de Douala. Le Tchad n’est pas la première nation à exiger le départ des troupes françaises de son territoire. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali l’ont déjà fait.
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