La France a entamé le retrait de ses avions de chasse du Tchad, marquant un tournant majeur dans les relations des deux pays. Cette décision fait suite à la dénonciation par N’Djamena des accords de défense qui liaient les deux pays depuis des décennies. Les premiers avions, deux Mirage 2000D ont quitté la base aérienne de Kossei à N’Djamena le mardi 10 décembre 2024, entamant ainsi le démantèlement d’un dispositif militaire français qui était un pilier de la présence française au Sahel. Le départ de ces avions de combat met fin à une longue histoire de coopération militaire entre la France et le Tchad.
Les Mirages ont joué un rôle crucial dans la formation des forces armées tchadiennes et dans la sécurisation du pays face aux menaces terroristes. Cependant, le contexte régional en constante évolution et les tensions croissantes entre les autorités tchadiennes et Paris ont conduit à cette rupture. Ce retrait s’inscrit dans un contexte plus large de réévaluation de la présence militaire française en Afrique. Après les retraits du Mali, du Burkina Faso et du Niger, c’est au tour du Tchad de tourner la page. La France cherche désormais à adapter son dispositif militaire à la nouvelle donne sécuritaire en Afrique, en privilégiant des partenariats plus souples et plus adaptés aux besoins des pays africains.
Le Tchad a mis fin à sa longue coopération militaire avec la France le jeudi 28 novembre dernier. Cette décision a été entérinée le mardi 3 décembre 2024 par le Conseil national de transition (CNT) à la majorité de 137 voix sur 149. Une commission spéciale, placée sous l’autorité du Premier ministre et présidée par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a été mise sur pied pour contrôler la mise en œuvre de cette rupture et a pour mission d’annoncer formellement à la France cette rupture et de conceptualiser un plan détaillé pour assurer une transition en douceur. Selon le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, cette décision n’a pas pour but de rompre les relations entre les deux pays. Le Tchad veut juste redéfinir les collaborations en fonction de ses propres priorités.
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