Durant son premier mandat présidentiel, Donald Trump avait marqué la politique internationale par ses confrontations directes avec de nombreux pays. Entre la guerre commerciale lancée contre la Chine, la remise en cause de l’OTAN, le retrait brutal des accords de Paris sur le climat ou encore la construction du mur avec le Mexique, sa présidence avait bouleversé les relations diplomatiques traditionnelles des États-Unis. Ces actions unilatérales, souvent accompagnées de menaces sur Twitter, caractérisaient sa vision du « America First« .
Le canal de Panama, nouvelle cible du président élu
Le président élu des États-Unis renoue avec sa rhétorique musclée en prenant pour cible le canal de Panama. Dans une sortie virulente sur Truth Social ce samedi 21 décembre, Trump qualifie les droits de passage imposés aux navires américains « d’arnaque totale« . Cette infrastructure maritime stratégique, rendue au Panama en 1999 après des décennies de contrôle américain, concentre environ 5% du commerce maritime mondial. Le canal vient d’ailleurs d’annoncer des résultats exceptionnels, avec un chiffre d’affaires record de 4,986 milliards de dollars et une contribution de 2,5 milliards au Trésor panaméen.
La Chine au cœur des préoccupations américaines
Trump agite également le spectre d’une influence croissante de la Chine sur cette voie maritime cruciale. Cette inquiétude géopolitique sert de prétexte à une menace sans ambiguïté : si le Panama ne garantit pas une gestion « sûre, efficace et fiable » du canal, les États-Unis exigeront sa restitution « en totalité, et sans discuter ». Cette position rappelle l’époque où les États-Unis contrôlaient directement le canal, avant les accords signés par Jimmy Carter en 1977. Les principaux utilisateurs de cette voie maritime – États-Unis, Chine, Japon et Corée du Sud – observent attentivement cette situation, alors que les péages représentent près des trois quarts des revenus du canal. Ces déclarations radicales laissent présager de nouvelles tensions diplomatiques majeures en cas de retour de Trump à la Maison-Blanche.
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