Au fil des décennies, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a démontré sa capacité à influencer les cours mondiaux du pétrole par ses décisions stratégiques de production. Le cartel, dirigé par l’Arabie Saoudite, maintient historiquement un contrôle minutieux sur les volumes d’extraction, ajustant sa production selon les objectifs de prix visés. Cette mécanique complexe, comparable à un robinet géant qu’on ouvre ou ferme selon les besoins, permet à l’OPEP de garder la main sur les prix mondiaux de l’or noir.
L’effet papillon d’une déclaration présidentielle
Lors du Forum économique mondial de Davos, Donald Trump a exigé que l’OPEP et l’Arabie Saoudite « baissent le coût du pétrole ». Son intervention s’est accompagnée d’une pique acerbe : « Je suis d’ailleurs franchement surpris qu’ils ne l’aient pas fait avant l’élection. Ne pas le faire n’était pas franchement une preuve d’amour ». Cette intervention musclée a déclenché une réaction en chaîne sur les marchés financiers. Le baril de Brent a plongé sous la barre des 79 dollars, le West Texas Intermediate, reculait à 74 dollars. Ces mouvements brusques illustrent l’influence persistante des déclarations de l’ancien président sur les places boursières mondiales, malgré son absence temporaire du pouvoir.
Le bras de fer énergétique américain
La politique énergétique trumpienne dessine les contours d’une Amérique résolument tournée vers l’exploitation intensive de ses ressources fossiles. En autorisant de nouveaux forages en Alaska et en écartant les restrictions environnementales de son prédécesseur, Trump affirme sa volonté de transformer les États-Unis en superpuissance pétrolière incontestée. Cette stratégie vise à remplir les réserves nationales tout en consolidant la position américaine sur le marché mondial des hydrocarbures.
Une stratégie globale de pression
La demande présidentielle va au-delà du seul secteur pétrolier. Trump établit un lien surprenant entre le coût du baril et la résolution du conflit ukrainien, suggérant qu’une baisse des prix énergétiques conduirait mécaniquement à la paix. Parallèlement, il réclame une diminution généralisée des taux d’intérêt à travers le monde, juste avant une réunion cruciale de la Réserve fédérale américaine.



