Les tensions entre la France et le patron de X atteignent leur paroxysme alors que Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, monte au créneau contre les ingérences du milliardaire dans la politique européenne. Cette confrontation survient dans un contexte déjà tendu, marqué par les accusations répétées envers Elon Musk d’utiliser sa plateforme pour influencer le débat politique en Europe, notamment par son soutien affiché à l’extrême droite allemande et ses critiques virulentes contre le travailliste britannique Keir Starmer.
Une riposte européenne en question
Le chef de la diplomatie française a lancé mercredi 8 janvier un ultimatum à la Commission européenne, l’exhortant à agir avec « la plus grande fermeté » face aux agissements de Musk. La menace est claire : si Bruxelles ne mobilise pas les outils réglementaires à sa disposition, la France pourrait prendre elle-même des mesures coercitives. Jean-Noël Barrot n’exclut d’ailleurs aucune option, évoquant même la possibilité d’un bannissement de X en Europe, à l’instar de la suspension de quarante jours imposée par le Brésil.
Une coalition contre « l’internationale réactionnaire »
Emmanuel Macron a donné le ton lors de la conférence des ambassadeurs à Paris, qualifiant Musk de soutien à une « internationale réactionnaire ». Cette expression a trouvé un écho immédiat auprès du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui dénonce les attaques du milliardaire contre les institutions démocratiques et son appui présumé aux « héritiers du nazisme en Allemagne ». Cette convergence franco-espagnole témoigne d’une volonté de construire un front uni face aux tentatives d’influence du propriétaire de X.
Le retour des rapports de force
La confrontation avec Musk révèle une problématique que Jean-Noël Barrot associe à une nouvelle dynamique géopolitique. Le ministre établit un parallèle avec les menaces de Donald Trump concernant l’annexion du Groenland, territoire autonome danois regorgeant de ressources minières. Cette comparaison illustre ce que Barrot identifie comme « le retour de la loi du plus fort » sur la scène internationale. Face à cette situation, le ministre appelle à un réveil européen, soulignant l’urgence de protéger l’intégrité de l’espace public numérique contre les ingérences extérieures, qu’elles émanent d’acteurs économiques ou politiques.
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