L’expansion énergétique algérienne transforme l’échiquier sahélien. Après avoir conclu des accords majeurs avec le Niger pour la construction d’une raffinerie de pétrole et d’un complexe pétrochimique à Dosso, l’Algérie renforce désormais sa position en Mauritanie. Cette stratégie dessine une nouvelle carte de l’influence énergétique dans la région, où l’expertise technique se mêle aux ambitions économiques.
Une coopération technique multidimensionnelle
La signature d’un mémorandum d’entente entre Sonatrach et la Société mauritanienne des hydrocarbures marque une étape décisive dans les relations énergétiques bilatérales. L’accord, paraphé à Alger par Rachid Hachichi et Ismaïl Abdel Fattah, englobe l’exploration pétrolière terrestre et maritime, la création de laboratoires spécialisés et le développement d’infrastructures de transport. Le projet prévoit également la construction d’installations de stockage de carburants, illustrant la volonté d’établir une présence durable sur le territoire mauritanien. La formation professionnelle figure au cœur du partenariat, avec l’engagement de Sonatrach à partager son expertise technique avec les équipes mauritaniennes.
L’innovation au service du développement régional
Les deux pays ont choisi d’orienter leur collaboration vers les énergies d’avenir. Un programme commun de recherche sur l’hydrogène vert et blanc témoigne de cette ambition d’innovation. Cette initiative pourrait catalyser la transition énergétique dans toute la région sahélienne, créant un pôle d’excellence technologique. La création envisagée d’une société mixte pour développer le secteur pétrolier en aval renforce cette dynamique de modernisation partagée.
Une stratégie continentale qui prend forme
L’engagement algérien dépasse le cadre bilatéral. Au Niger, Sonatrach accompagne déjà la Sonidep dans des projets industriels d’envergure, tandis que Sonelgaz prépare la réalisation d’une centrale électrique. Cette présence croissante de l’expertise algérienne révèle une stratégie cohérente de développement énergétique continental. Les accords successifs avec la Mauritanie et le Niger constituent les piliers d’un réseau d’infrastructures et de compétences qui pourrait redéfinir l’autonomie énergétique africaine. Cette approche, alliant transfert de technologies et développement industriel, place l’Algérie comme un acteur incontournable de la transformation énergétique du Sahel.
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