La guerre en Ukraine dans sa phase la plus violente depuis février 2022 a bouleversé l’équilibre géopolitique européen. Le Kremlin est accusé par les européens d’user d’une stratégie agressive combinant actions militaires conventionnelles en Ukraine et tactiques de déstabilisation envers les pays occidentaux. Cette politique offensive se manifesterait par des cyberattaques, de l’espionnage et des campagnes de désinformation visant à fragiliser les démocraties européennes et l’unité de l’OTAN. Les tensions entre Moscou et les capitales occidentales ont atteint un niveau critique, marqué par des sanctions économiques réciproques et l’expulsion de diplomates.
Une menace russe protéiforme sur le territoire belge
La Belgique subit directement les effets de cette stratégie hostile. Les services de sécurité belges ont procédé à l’expulsion de près de 70 agents de renseignement russes en quelques années. Ces espions collectaient des informations sensibles et photographiaient des infrastructures stratégiques nationales. Francesca Bostyn, administratrice générale de la Sûreté de l’État citée par le média belge RTL, souligne toutefois l’importance d’une analyse mesurée : attribuer systématiquement chaque incident à Moscou reviendrait à tomber dans le piège russe visant à créer un climat de panique généralisée.
La cybersécurité au cœur des préoccupations
Les attaques numériques contre les institutions belges illustrent la sophistication des méthodes russes. Les pirates informatiques pénètrent les serveurs pour dérober des données confidentielles avant de paralyser les systèmes grâce à des logiciels malveillants. Pour contrer ces menaces, la Sûreté de l’État a considérablement renforcé ses effectifs, les doublant pratiquement en quatre ans.
Le djihadisme cible la jeunesse
Parallèlement aux manœuvres russes, la Belgique fait face à la propagation de l’idéologie djihadiste, particulièrement auprès des adolescents. Mohamed Fahmi, chercheur spécialiste du djihadisme à l’ULB, note que la radicalisation touche désormais les mineurs via des plateformes en apparence inoffensives comme les forums de jeux vidéo. Cette tendance inquiétante se reflète dans les statistiques : un tiers des personnes impliquées dans des dossiers de terrorisme n’ont pas atteint la majorité. Les services de renseignement belges mobilisent leurs ressources accrues pour surveiller et contrer cette double menace qui pèse sur la sécurité nationale.
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