Gaz au Maghreb: un groupe français cède la place à un asiatique

Photo d'illustration

L’acquisition par la société thaïlandaise PTT d’une participation de 22,1 % dans le projet gazier de Touat représente un tournant majeur pour le secteur énergétique algérien. Cette transaction, qui concerne la part précédemment détenue par la française Engie, devrait être finalisée au deuxième trimestre 2025, sous réserve des approbations réglementaires nécessaires.

Cette opération témoigne de l’intérêt croissant des investisseurs internationaux pour les ressources énergétiques algériennes, renforçant ainsi la position du pays sur la scène mondiale. Le projet, exploité sous un régime de partage de production, réunit des partenaires majeurs tels que l’italienne Eni (NI,9 %) et la société nationale algérienne Sonatrach (35 %).

Publicité

Pour PTT, cette acquisition s’inscrit dans une stratégie d’expansion internationale visant à renforcer sa présence dans des marchés énergétiques prometteurs. Cette initiative permet également à PTT de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz, tout en contribuant au développement économique de l’Algérie.

Un investissement stratégique aux multiples avantages

Le champ de Touat, opérationnel depuis 2019, recèle des réserves considérables estimées à 1,92 trillion de pieds cubes de gaz naturel et 5,4 millions de barils de condensats. Sa production actuelle s’élève à environ 12 millions de mètres cubes par jour, avec des perspectives d’augmentation significatives. Ces réserves sont cruciales pour répondre à la demande croissante en énergie, tant au niveau national qu’international.

Malgré des difficultés techniques passées, notamment une contamination au mercure ayant entraîné un arrêt de production de plus de deux ans, le site connaît aujourd’hui un nouveau souffle. Sous l’impulsion d’Eni, qui a investi 4,9 milliards de dollars dans la modernisation des infrastructures, les opérations ont repris avec succès. Ces améliorations techniques ont non seulement augmenté la production, mais ont également renforcé la sécurité et l’efficacité des opérations sur le site.

Un projet clé pour les ambitions algériennes

Cette relance a permis à l’Algérie de récupérer une production additionnelle de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz, s’alignant ainsi avec ses objectifs ambitieux d’atteindre une production totale de 200 milliards de mètres cubes d’ici 2027, dont la moitié sera destinée à l’exportation. Ce projet est essentiel pour l’Algérie, qui cherche à devenir un acteur majeur dans le secteur énergétique mondial, tout en assurant la sécurité énergétique de sa population.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité