Bruno Lebeau, un étudiant français de 55 ans, voit son avenir au Québec menacé par des retards administratifs. Arrivé à Sherbrooke en août 2023 pour suivre un DESS en droit politique, il attend depuis près de trois mois son certificat d’acceptation du Québec (CAQ), document indispensable pour renouveler son visa d’études.
Pour réaliser ce projet, il a tout quitté en France : sa carrière de formateur pour adultes, sa famille et même ses comptes bancaires. Initialement détenteur d’un premier CAQ et d’un visa d’études, il se trouve aujourd’hui dans une situation complexe suite à des changements de réglementation qui l’obligent à redemander ces documents.
Les défis administratifs
Alors que le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) annonce un délai de traitement de 25 jours pour 80% des demandes de CAQ, M. Lebeau attend toujours après trois mois, malgré avoir déjà payé ses frais de scolarité. Cette situation l’a contraint à demander un visa de touriste pour rester au pays, son visa d’études initial ayant expiré pendant l’attente.
La frustration est d’autant plus grande que M. Lebeau devait commencer sa maîtrise le 6 janvier. Il déplore particulièrement le manque de cohérence dans le traitement des dossiers d’immigrants déjà installés au Québec, soulignant le changement des « règles du jeu » en cours de route pour ceux qui sont venus avec la promesse d’accéder à la résidence permanente après leurs études.
Un projet de vie compromis
Dans un contexte où plusieurs immigrants français font face à des refus ou des renvois, comme récemment un couple de pâtissiers à Granby, l’inquiétude de M. Lebeau ne cesse de croître. Son projet dépasse le simple cadre des études : à 55 ans, il souhaite s’établir définitivement au Québec, où il a déjà construit une vie personnelle et rencontré sa conjointe.
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