L’incident survenu mercredi en mer Baltique impliquant un avion de la marine française en mission pour l’OTAN marque une nouvelle escalade des tensions avec la Russie. L’aéronef Atlantic 2, qui effectuait une mission de surveillance des câbles sous-marins, a été la cible d’une tentative de brouillage et d’une « illumination » par un radar de conduite de tir russe.
Selon le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l’état-major des armées françaises, cette action qualifiée d’agressive démontre une hostilité « contenue » de la part de la Russie. Toutefois, le professionnalisme de l’équipage français a permis d’éviter toute escalade tout en poursuivant la mission de surveillance.
Un contexte de tensions croissantes entrz la Russie et l’Occident
Cette provocation s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu en mer Baltique, où plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’alimentation électrique ont été récemment endommagés. Le 25 décembre, le câble EstLink 2 reliant la Finlande à l’Estonie, ainsi que quatre autres câbles de télécommunications, ont subi des dégradations suspectes.
Le général américain Christopher Cavoli, commandant des forces de l’OTAN en Europe, a qualifié l’incident d’ »assez grave » tout en soulignant que ce type de provocation est « assez répandu » et dépasse le cadre européen. L’avion français, qui a passé près de cinq heures en mission, a contrôlé environ 200 navires sans repérer d’activité suspecte.
Suspicions de sabotage russe
Les dirigeants européens soupçonnent des actes de « guerre hybride » orchestrés par Moscou, notamment après l’identification du pétrolier Eagle S, suspecté d’appartenir à la « flotte fantôme » russe et actuellement saisi par la police finlandaise dans le cadre de l’enquête sur le sabotage des câbles.
Un incident qui intervient dans un contexte marqué par une aggravation des tensions entre l’Occident et la Russie, sur fond de guerre en Ukraine. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump, le 20 janvier prochain, pourrait toutefois changer énormément de choses.
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