Maes, figure majeure du rap français avec plus de 3 millions d’auditeurs mensuels sur les plateformes de streaming, multiplie les succès depuis 2018. Ses albums « Les derniers salopards » et « Réelle vie » ont propulsé sa carrière au sommet des charts, faisant de lui l’un des artistes les plus écoutés de sa génération. Ses collaborations avec des pointures comme Booba et Jul ont marqué le paysage musical hexagonal, établissant sa réputation d’artiste incontournable de la scène urbaine française.
Des démêlés avec la justice qui s’accumulent
Le 18 janvier dernier, le rappeur de 30 ans a été appréhendé à Casablanca dans le cadre d’une affaire d’enlèvement et de séquestration. Cette arrestation survient alors que l’artiste, installé à Dubaï depuis 2022, fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international. En juin 2024, la justice française l’a condamné à 10 mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende pour des faits de violence en réunion remontant à 2018. Son absence lors des audiences d’octobre 2023 et juin 2024 n’a fait qu’alourdir son cas, même si son avocate, Me Diane de Condé, affirme que son client était dans l’impossibilité de voyager en raison de restrictions imposées par les autorités émiraties.
Entre fuite et coïncidences diplomatiques
L’interpellation du rappeur au Maroc coïncide avec la visite prévue de Gérald Darmanin aux Émirats arabes unis. Le ministre français de la justice doit y aborder la coopération judiciaire et la lutte contre le blanchiment d’argent lié au trafic de drogue. Cette synchronisation temporelle ravive le passé judiciaire de Maes, qui avait déjà purgé une peine de prison en 2015 pour trafic de stupéfiants. La crainte d’une incarcération sur le sol français avait d’ailleurs poussé l’artiste à annuler son concert prévu à l’Accor Arena en décembre dernier, privant ses fans d’un spectacle très attendu. L’avenir artistique du rappeur demeure désormais suspendu aux décisions de justice qui découleront de cette nouvelle arrestation au Maroc.
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