Une situation tendue se développe aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla, où le Maroc aurait décidé de bloquer l’entrée des camions espagnols malgré la récente réouverture des douanes. Selon les sources espagnoles, les contrôles imposés aux véhicules peuvent durer jusqu’à 11 heures, entravant significativement le trafic commercial prévu dans l’accord initial.
D’après les médias, cette situation serait liée à un différend concernant l’espace aérien de la région du Sahara occidental. Les autorités marocaines auraient fait savoir à Madrid que le blocage actuel est une réponse au non-respect d’engagements pris par l’Espagne concernant la cession de cet espace aérien. Une sortie qui ne manquera pas de faire réagir à Madrid.
Les enjeux diplomatiques
Des sources diplomatiques avaient évoqué à l’automne 2024 qu’un accord final aurait été conclu sur cette question, mais sa mise en œuvre n’aurait pas encore eu lieu. Le Maroc demanderait une cession « immédiate » et officielle de cet espace aérien, conditionnant ainsi le bon fonctionnement des douanes et la fin des éventuelles tensions qu’il est parfois possible d’observer.
Cette demande de gestion de l’espace aérien du Sahara aurait été initialement discutée lors de réunions bilatérales en novembre 2022. Actuellement, c’est le centre de contrôle aérien espagnol des îles Canaries qui supervise cette zone, conformément aux réglementations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Les implications stratégiques
Pour le Maroc, le contrôle de cet espace aérien représenterait un enjeu stratégique majeur, notamment en ce qui concerne sa position dans les litiges relatifs aux eaux territoriales proches des îles Canaries, une zone réputée riche en ressources naturelles, particulièrement en hydrocarbures et qui est source de tensions, notamment avec l’Espagne donc, mais aussi l’Algérie qui défend coûte que coûte l’indépendance du Sahara occidental auprès des instances internationales.
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