Le Maghreb, région stratégique pour les hydrocarbures mondiaux, abrite d’immenses réserves pétrolières et gazières. L’Algérie y règne comme leader incontesté avec ses gisements prolifiques, notamment dans le Sahara, qui ont propulsé le pays au rang des exportateurs majeurs d’hydrocarbures en Afrique. Ces ressources naturelles constituent depuis des décennies le pilier de l’économie algérienne, alimentant son développement et façonnant sa politique énergétique internationale.
Une production en berne historique
Les chiffres de 2024 sonnent comme un avertissement pour l’industrie pétrolière algérienne. La production moyenne de pétrole brut a dégringolé à 907 000 barils quotidiens, un niveau que le pays n’avait pas connu depuis la crise sanitaire de 2020. Cette régression marquée contraste avec les performances de 2022, où l’Algérie produisait encore 1,01 million de barils par jour. Le déclin s’est particulièrement accentué en mai 2024, avec une production tombée à 901 000 barils journaliers, rappelant les difficultés de mai 2021.
Les raisons d’une baisse orchestrée
Cette diminution résulte d’une stratégie délibérée au sein de l’OPEP+. L’Algérie participe activement à deux initiatives de réduction : une première de 61 000 barils quotidiens, coordonnée avec sept autres membres jusqu’en mars 2025, et une seconde de 48 000 barils par jour, mise en place depuis mai 2023 avec huit pays partenaires, maintenue jusqu’en 2026. Ces mesures, combinées à la politique générale de l’OPEP+ réduisant la production de 2 millions de barils quotidiens depuis novembre 2022, visent à maintenir les cours pétroliers à des niveaux rentables.
Les perspectives d’un rebond attendu
L’horizon 2025 laisse entrevoir une amélioration progressive de la situation. Les analystes prévoient un retour à 911 000 barils quotidiens dès avril 2025, puis une montée en puissance jusqu’à 934 000 barils par jour en fin d’année. Cette reprise anticipée devra néanmoins composer avec les défis structurels du secteur pétrolier algérien, notamment le manque d’investissements récents. La stabilité observée en 2024, avec des variations trimestrielles minimes autour de 907 000 barils par jour, suggère que l’industrie pétrolière algérienne maintient sa capacité à gérer sa production de manière précise, malgré les contraintes actuelles.
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