L’ONG Portes ouvertes rapporte dans son index mondial 2025 que toutes les églises protestantes d’Algérie sont désormais fermées. Cette situation marque un changement par rapport à mai dernier, où quatre églises demeuraient encore ouvertes. Ces lieux de culte étaient principalement fréquentés par des Algériens convertis.
Selon le rapport de l’ONG, les autorités algériennes auraient durci leur position concernant les conversions au christianisme. Une illustration de cette tendance serait la condamnation en mai dernier du pasteur Youssef Ourahmane, vice-président de l’Église Protestante d’Algérie, à un an de prison ferme pour « célébration d’un culte non autorisé« .
Cadre légal et réglementaire
Le contexte juridique est encadré par la Constitution qui limite l’accès des non-musulmans aux plus hautes fonctions gouvernementales, ainsi que par l’ordonnance 06-03 de 2006. Cette dernière restreint les cultes non-musulmans à des bâtiments agréés et interdit toute action pouvant « ébranler la foi d’un musulman ». Les quatre diocèses catholiques du pays conservent toutefois leur liberté de culte.
D’après les chiffres avancés par l’ONG, l’Algérie compterait actuellement, selon les chiffres officiels, plus de 60.000 chrétiens évangéliques et 42.900 pentecôtistes. Le rapport mentionne qu’une vingtaine de chrétiens convertis feraient l’objet de poursuites judiciaires, et que les convertis pratiqueraient désormais leur foi de manière clandestine.
Contexte international
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de persécution des chrétiens à l’échelle mondiale. Selon l’ONG Portes ouvertes, le nombre de chrétiens persécutés aurait augmenté de 25% ces dix dernières années, passant de 215 millions à plus de 380 millions de personnes, soit un chrétien sur sept dans le monde. Un rapport qui pointe du doigt donc et qui invite les autorités à prendre les mesures nécessaires afin de garantir à toutes et à tous, la possibilité d’exercer sa foi.
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