Maghreb: le plus ancien détenu de Guantanamo transféré dans ce pays

Guantanamo (Photo DW)

La prison de Guantanamo, établie sur une base navale américaine à Cuba en 2002, demeure l’un des symboles les plus controversés de l’après-11 septembre. Cette installation militaire, créée dans le sillage de la « guerre contre le terrorisme », a accueilli près de 780 détenus au fil des années, majoritairement sans inculpation ni procès. Les méthodes d’interrogatoire employées et les conditions de détention ont suscité une vague d’indignation internationale, poussant plusieurs présidents américains successifs à promettre sa fermeture, sans succès jusqu’à présent.

De Tora Bora à Guantanamo : parcours d’un détenu controversé

Ridah Bin Saleh al-Yazidi incarne le destin tragique des prisonniers de Guantanamo. Arrêté par les autorités pakistanaises en décembre 2001 près de la frontière afghane, ce Tunisien de 59 ans a passé plus de deux décennies derrière les barreaux de la prison militaire. Les services américains lui reprochaient sa présence dans la région de Tora Bora et des connexions présumées avec Al-Qaïda. Ces accusations, comme pour nombre d’autres détenus, ont été vivement contestées par les organisations de défense des droits humains. Al-Yazidi est devenu malgré lui une figure emblématique du centre de détention, immortalisé sur l’une des photographies les plus marquantes du Camp X-Ray, où des prisonniers apparaissent agenouillés à même le sol.

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Une libération freinée par la diplomatie

Le cas d’al-Yazidi illustre la complexité des procédures de libération à Guantanamo. Autorisé à quitter le centre dès 2007, sous l’administration Bush, puis sous Obama, il est resté enfermé pendant seize années supplémentaires. Les tensions diplomatiques avec la Tunisie et son refus présumé d’envisager une réinstallation dans d’autres pays ont considérablement ralenti le processus. Sa libération, annoncée par le Pentagone, coïncide avec une série de transferts vers le Kenya et la Malaisie, témoignant d’une accélération des procédures sous l’administration Biden.

Guantanamo : un symbole persistant

La prison militaire américaine continue d’alimenter les débats sur la justice et les droits humains. Sous la présidence Biden, le nombre de détenus est passé de quarante à vingt-six, dont plus de la moitié sont désormais éligibles au transfert. Ces chiffres témoignent d’une évolution progressive, mais soulignent aussi la difficulté à démanteler cette prison controversée. Le Pentagone maintient le silence sur les conditions du retour d’al-Yazidi en Tunisie, rappelant que même après leur libération, le sort des anciens détenus reste marqué par l’incertitude. Cette nouvelle libération ravive les questions sur l’avenir des derniers prisonniers et sur la capacité des États-Unis à tourner définitivement la page de cet héritage contesté de la guerre contre le terrorisme.

8 réponses

  1. Avatar de SID+A
    SID+A

    Il y a des choses qui t’échappent complètement, parce que tu n’appartiens pas à la communauté. C’est comme çà.
    Tout d’abord, Il ne vit pas à Cotonou, mais il vit à Paris et il a meilleure vie que la tienne.

    1. Avatar de Sid
      Sid

      Coucou cocu @@ ! Tu parles de toi à la 3ème personne, petit mytho ??
      C’est vrai, je n’appartiens à personne. Je ne suis pas un petit mouton, je suis un homme libre !
      Et j’ai pas mal bossé à Paris … crois-moi, je suis bien mieux là où je suis !

  2. Avatar de God Damn America
    God Damn America

    Le Patriot Act : quand la plus grande démocratie du monde conchie sa propre constitution ! Droits de l’Homme bafoués, libertés individuelles réduites, répression policière aggravée, droits de la défense amoindris, violation de la vie privée, diminution du droit à la liberté d’expression.

    Ca n’empêche pas les USA de continuer à déclencher des guerres et de provoquer des révolution « de couleur » au nom de la Paix, de la Liberté et de la Démocratie !

    Blinken vient de dire qu’il était « fier » d’avoir fourni des armes en quantité à l’Ukraine alors même que les accords de Minsk l’interdisaient !

    1. Avatar de Sid
      Sid

      Il faut préciser que, outre le génocide des russophones ukrainiens du Donbass, l’armement de l’ukraine par l’OTAN est une des raisons de l’opération spéciale russe en Ukraine.
      Les Russes ont été très surpris par le niveau « d’OTANISATION » de l’armée ukrainienne, beaucoup mieux armée qu’ils ne le pensaient. Ce qui a fait croire à moultes crétins que « la Russie était faible »
      🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

      1. Avatar de Sid
        Sid

        Le comique zéléski (en tournée dans toutes les capitales de l’Europe) a d’ailleurs dit que l’Ukraine était l’armée européenne la plus puissante de l’OTAN !
        🤣 🤣 🤣 🤣 🤣

      2. Avatar de Sid
        Sid

        Le comique zéléski (en tournée dans toutes les capitales de l’Europe) vient d’ordonner une contre-attaque dans la région de Koursk. Contre l’avis de tous les experts militaires. Et pour cause, environ 10 ou 15.000 soldats avaient été réservés pour la fête. RIP à tous ces vaillants soldats qui ne méritaient pas de se faire hacher menu en défendant l’ego d’un comique minable et les intérêts financiers de Blackrock !

      3. Avatar de Sid
        Sid

        La société Blackrock doit l’avoir mauvaise ! Pendant que zéléski faisait le kéké à Koursk, les Russes ont « libéré » la plus importante mine de Lithium d’Ukraine … vendue par zélésky à Blackrock pour quelques kopeks !
        Les Russes viennent de mettre la main sur quelques trilliards de $.
        Tout bénef pour les batteries chinoises.

        Curieux de voir de combien va dévisser l’action Blackrock à l’ouverture de la bourse de New York ce lundi matin !

      4. Avatar de Sid
        Sid

        God bless (@_@), le prophète de Cotonou qui avait tout lu dans ses pattes de poulets !
        Gloire à toi mon frère, continue à nous faire rire !

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