L’Algérie a officiellement convoqué, ce mardi 28 janvier, l’ambassadeur de France à Alger pour exprimer sa vive protestation concernant le traitement jugé discriminatoire de ses ressortissants dans les aéroports parisiens. Cette démarche diplomatique fait suite à de nombreux témoignages rapportant des comportements « provocateurs, dégradants et discriminatoires » de la part de la police aux frontières dans les aéroports de Roissy – Charles-de-Gaulle et d’Orly.
Après avoir vérifié la véracité de ces informations, le secrétaire d’État algérien chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a fermement condamné ces agissements auprès de l’ambassadeur Stéphane Romatet. Il a notamment exigé que des mesures soient prises immédiatement pour mettre fin à ces pratiques qualifiées d’inadmissibles et déshonorant le gouvernement français.
Une relation sous tension
Dans un communiqué officiel, l’Algérie a réaffirmé son rejet catégorique de toute atteinte à la dignité de ses citoyens, refusant catégoriquement leur instrumentalisation à des fins de pression ou d’intimidation. Le quotidien gouvernemental El Moudjahid a particulièrement pointé du doigt le ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau, l’accusant d’orchestrer une « politique d’humiliation » ciblant directement les Algérie.
Les derniers développements d’une crise profonde
Cette nouvelle tension s’inscrit dans un contexte déjà difficile entre les deux pays. Les relations franco-algériennes se sont particulièrement détériorées depuis l’annonce par Paris de son soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara occidental en juillet dernier. La situation s’est encore aggravée avec la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie et l’arrestation récente en France de plusieurs influenceurs algériens et franco-algériens, accusés d’apologie de la violence. Depuis, les deux clans ne cessent de se répondre par décisions politiques interposées, impliquant ainsi une nette dégradation des relations bilatérales.
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