Depuis le 5 janvier 2025, la Mauritanie a instauré un système de visa électronique obligatoire pour les voyageurs en provenance de plusieurs pays. Cette décision, mise en œuvre par l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés (ANRPTS), marque une nouvelle étape dans le processus de modernisation numérique du pays.
Les demandes de visa doivent désormais être effectuées exclusivement via le site officiel de l’ANRPTS. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda national de transformation numérique 2022-2025, une stratégie ambitieuse qui vise à renforcer l’utilisation des technologies numériques pour améliorer les services publics et stimuler le développement socio-économique de la Mauritanie.
Selon les autorités, cette réforme répond à plusieurs objectifs : simplifier les démarches administratives, renforcer la sécurité des frontières et aligner le pays sur les standards internationaux en matière de gestion des flux migratoires.
Toutefois, cette mesure ne concerne pas tous les touristes. Sur le continent africain par exemple, les ressortissants de dix pays ayant signé des accords de suppression réciproque de visa avec la Mauritanie restent exemptés de cette obligation. Il s’agit notamment du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, du Mali, du Sénégal, de la Gambie, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Tchad.
Cette exemption reflète la volonté de maintenir des relations privilégiées avec ces nations voisines et partenaires, tout en facilitant la mobilité régionale. Le lancement de ce visa électronique s’inscrit dans un projet plus vaste visant à numériser l’administration mauritanienne.
L’Agenda national de transformation numérique, adopté en 2022, ambitionne de faire du numérique un véritable levier de développement. Outre la gestion des visas, il inclut la modernisation des services publics et la promotion de l’innovation technologique.
En adoptant cette mesure, la Mauritanie cherche également à renforcer son attractivité touristique tout en garantissant un contrôle accru sur les flux entrants. Cette réforme pourrait contribuer à améliorer l’image du pays sur la scène internationale en mettant en avant sa capacité à s’adapter aux nouveaux enjeux technologiques.
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