Le 29 janvier 2025, le Burkina Faso a réalisé une levée de fonds sur le marché financier de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), mobilisant un total de 32,99 milliards FCFA grâce à une émission de Bons et d’Obligations Assimilables du Trésor (BAT/OAT). L’opération, qui visait initialement 30 milliards FCFA, a suscité un fort intérêt des investisseurs, générant des soumissions globales atteignant 49,65 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 165,52 %. Ouagadougou a finalement retenu 32,99 milliards FCFA, correspondant à un taux d’absorption de 66,46 %. Parmi ces montants, les BAT, d’une maturité de 364 jours, ont représenté la plus grande part avec 18,59 milliards FCFA, tandis que les OAT se sont réparties sur trois échéances : 3 ans (5,31 milliards FCFA), 5 ans (8 milliards FCFA) et 7 ans (1,1 milliard FCFA).
L’opération a été soutenue par des investisseurs provenant de sept des huit pays membres de l’UMOA. Le Burkina Faso a lui-même contribué avec 15,1 milliards FCFA, suivi de la Côte d’Ivoire avec 7,12 milliards FCFA et du Bénin avec 6,25 milliards FCFA. Le Mali, également membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), a participé à hauteur de 2 milliards FCFA, tandis que le Sénégal a investi 1,25 milliard FCFA. Le Togo et la Guinée-Bissau ont également pris part à cette émission, respectivement avec 1,01 milliard et 0,22 milliard FCFA. Cette diversité des souscripteurs témoigne de la confiance du marché dans la capacité du Burkina Faso à honorer ses engagements financiers malgré un contexte économique et politique marqué par son retrait de la CEDEAO.
Les rendements offerts lors de cette levée de fonds se sont révélés attractifs. Le BAT a affiché un taux marginal de 9,38 %, avec un rendement moyen pondéré de 9,72 %, en hausse par rapport à l’émission précédente du 15 janvier 2025. Pour les OAT, les taux moyens pondérés se sont établis à 9,33 % pour l’échéance de 3 ans, 7,18 % pour celle de 5 ans et 8,02 % pour celle de 7 ans. Ces taux compétitifs expliquent l’intérêt des investisseurs et renforcent la position du Burkina Faso sur le marché financier régional.
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