Donald Trump retrouve la Maison Blanche après une victoire électorale qui lui permet d’entamer un second mandat non consécutif. Son retour marque une rupture profonde avec la politique menée ces quatre dernières années, comme en témoignent les premiers décrets signés dès son investiture. Le nouveau président américain a choisi de se concentrer sur plusieurs chantiers majeurs : l’immigration, l’énergie, le commerce et les enjeux sociétaux.
Une politique énergétique et environnementale radicalement transformée
Le 47e président des États-Unis a immédiatement annoncé le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat. Cette décision, doublée d’une déclaration d’état d’urgence énergétique, vise à intensifier la production d’hydrocarbures sur le territoire américain. Trump a résumé sa vision par son slogan de campagne « We will drill, baby, drill » (« Nous allons forer à tout-va »), signalant une orientation résolument opposée aux engagements climatiques internationaux.
Immigration et sécurité frontalière au cœur des priorités
Les mesures relatives à l’immigration comptent parmi les plus controversées. Trump remet en cause le droit du sol, pourtant garanti par le 14e amendement de la Constitution. Cette initiative sans précédent s’accompagne de la reprise de la construction du mur à la frontière mexicaine et d’une déclaration d’état d’urgence frontalier. Le président démontre ainsi sa volonté de durcir drastiquement la politique migratoire américaine.
Relations internationales et commerce sous tension
Sur le plan commercial, Trump adopte une posture offensive envers les partenaires traditionnels des États-Unis. Des droits de douane de 25% seront appliqués aux produits canadiens et mexicains dès février. L’Union européenne n’est pas épargnée : le président exige soit l’achat massif d’hydrocarbures américains, soit l’imposition de nouveaux tarifs douaniers. Cette approche protectionniste se double d’un retrait de l’Organisation mondiale de la santé, Trump accusant l’institution d’avoir « escroqué » son pays. Le nouveau président tempère toutefois l’idée d’une taxe douanière universelle, jugeant que le moment n’est pas encore venu.
Dans son discours d’investiture, Trump a proclamé la fin du « déclin de l’Amérique » et l’avènement d’un « âge d’or« . Cette rhétorique triomphale accompagne des actions immédiates touchant également les questions sociétales, comme l’illustre la suppression du genre « X » des documents officiels. Le président a par ailleurs gracié plus de 1 500 participants à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, tandis que quatorze autres voient leurs peines commuées. Ces mesures dessinent les contours d’une présidence qui promet de transformer en profondeur le paysage politique américain.
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