Les relations entre l’Arabie Saoudite et les pays d’Afrique du Nord plongent leurs racines dans une histoire millénaire, façonnée par les échanges commerciaux, culturels et religieux. La route des caravanes, les pèlerinages annuels vers La Mecque et les liens diplomatiques ont tissé des connexions profondes entre ces nations. La présence des lieux saints de l’Islam en Arabie Saoudite a particulièrement renforcé ces relations, faisant du royaume un point central pour les millions de fidèles nord-africains qui accomplissent chaque année le Hajj ou la Omra.
Les drames du Hajj à l’origine d’une réforme majeure
Le bilan tragique du dernier pèlerinage, marqué par la perte de plus de 1200 vies humaines, a contraint l’Arabie Saoudite à repenser sa politique d’accueil. Les températures extrêmes, conjuguées à une affluence massive de pèlerins non enregistrés, ont engendré une catastrophe qui aurait pu être évitée. Ces événements dramatiques ont révélé les failles d’un système de visa trop permissif, exploité par certains pour contourner les procédures officielles du Hajj.
Une réforme drastique des conditions d’entrée
Face à ces constats alarmants, le royaume saoudien a tranché. À compter du 1er février 2025, les ressortissants égyptiens, tunisiens, algériens, marocains et de dix autres pays voient leurs conditions d’entrée radicalement modifiées. Les visas à entrées multiples, jusqu’alors prisés pour leur flexibilité, sont suspendus. Seules des autorisations uniques de trente jours maximum seront délivrées, que ce soit pour des séjours professionnels, des retrouvailles avec leurs proches ou des découvertes culturelles. Les autorités saoudiennes, déterminées à endiguer l’immigration clandestine et à sécuriser le pèlerinage, n’ont fixé aucune limite temporelle à ces restrictions. Cette réorganisation administrative bouleverse des décennies de pratiques établies entre ces nations, imposant aux voyageurs une adaptation immédiate à ces nouvelles règles, sous peine de mesures administratives dissuasives.
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