Afrique : la fille d’un ex-président accusée de terrorisme

EPA-EFE/FRIEDEMANN VOGEL/POOL

Jacob Zuma, l’ex-président sud-africain est un personnage controversé de la scène politique sud-africaine. Il a dirigé la nation arc-en-ciel de 2009 à 2018. La fin de son règne fut émaillé de divers scandales. Duduzile Zuma-Sambudla, fille de l’ancien président Jacob Zuma, se retrouve dans le viseur de la justice.

Elle est accusée d’incitation à la violence lors des émeutes de 2021 qui ont secoué le pays et coûté la vie à 350 personnes. L’affaire, hautement sensible, soulève des interrogations sur un possible règlement de comptes politique, alors que son père, aujourd’hui à la tête du parti d’opposition uMkhonto we Sizwe (MK), ambitionne de peser sur les prochaines élections.

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Selon le parquet sud-africain, Duduzile Zuma-Sambudla aurait utilisé ses réseaux sociaux pour encourager les violences qui ont éclaté après l’incarcération de son père en juillet 2021. À l’époque, Jacob Zuma avait été condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, une décision qui avait provoqué une vague de colère inédite dans les provinces du KwaZulu-Natal et de Gauteng.

Des pillages, incendies et affrontements avaient plongé le pays dans l’un des pires épisodes de violence depuis la fin de l’apartheid. La députée, aujourd’hui membre influente du parti MK, est poursuivie sous le chef d’accusation de terrorisme. Un délit lourdement sanctionné par la loi sud-africaine.

L’affaire intervient dans un contexte politique tendu en Afrique du Sud. Jacob Zuma, malgré les scandales et les poursuites judiciaires, reste une figure influente. Son parti MK menace de grignoter l’électorat de l’ANC, le parti au pouvoir depuis 1994.

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