La République du Congo, dotée d’importantes réserves pétrolières, s’efforce de renforcer son industrie du raffinage pour mieux répondre aux besoins nationaux en carburants et autres dérivés pétroliers. Jusqu’à présent, la Congolaise de Raffinage (CORAF), située à Pointe-Noire, est la seule raffinerie en activité. Mise en service en 1982, elle traite environ 1 million de tonnes de pétrole brut par an. Son rôle est essentiel pour l’approvisionnement en carburants du pays, couvrant près de 70 % de la demande nationale. Elle produit divers hydrocarbures, notamment l’essence, le kérosène, le gasoil et le fioul lourd, destinés à la consommation locale et industrielle. Cependant, avec une capacité limitée et une demande en constante augmentation, cette raffinerie ne suffit plus à garantir l’autosuffisance du pays, ce qui pousse le gouvernement à diversifier et à moderniser son infrastructure pétrolière.
Dans cette dynamique, la construction de la raffinerie Atlantique Pétrochimie a débuté en 2021 à Fouta, près de Pointe-Noire. Résultat d’un partenariat entre le gouvernement congolais et l’entreprise chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment Co., cette infrastructure bénéficie d’un investissement estimé à 600 millions de dollars. S’étendant sur 240 hectares, elle est conçue pour traiter jusqu’à 2,5 millions de tonnes de pétrole par an. Sa production inclura de l’essence automobile et d’aviation, du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du gasoil, des lubrifiants, du bitume et du pétrole lampant. Initialement prévue pour une mise en service en 2023, son ouverture a été reportée à fin 2025. Cette prolongation vise à assurer une optimisation des installations et une meilleure intégration des technologies les plus modernes. Une fois opérationnelle, elle permettra de réduire la dépendance aux importations de produits raffinés et de renforcer la sécurité énergétique nationale.
Avec l’arrivée de cette nouvelle raffinerie, le Congo ambitionne de renforcer sa sécurité énergétique et d’améliorer son autonomie en matière de produits raffinés. Cette expansion du secteur pétrolier devrait également stimuler la croissance économique en créant de nombreux emplois et en attirant davantage d’investissements étrangers. En parallèle, le gouvernement s’attache à moderniser la CORAF pour en optimiser les performances et prolonger son exploitation. L’enjeu est de transformer le Congo en un acteur clé du raffinage en Afrique centrale, en réduisant les coûts d’importation et en garantissant un approvisionnement régulier au marché intérieur.
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