Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a eu pour effet d’entraîner une course folle à l’armement. En Europe, plusieurs pays ont augmenté de manière significative leur budget à la défense. Le Royaume-Uni qui possède l’une des plus grandes armées du vieux continent s’inscrit dans cette nouvelle donne.
Face à un contexte géopolitique que l’on peut qualifier de « compliquer », le Royaume-Uni s’engage dans une montée en puissance stratégique de ses capacités militaires. Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé une augmentation historique du budget de la défense, portant les dépenses militaires à 2,5 % du PIB d’ici 2027, contre 2,3 % actuellement.
Cette hausse ambitieuse représente un investissement supplémentaire de 13,4 milliards de livres sterling par an et s’inscrit dans une vision à long terme, avec un objectif de 3 % du PIB d’ici 2035. L’annonce de Keir Starmer marque une rupture avec la politique de défense des dernières décennies et témoigne d’une volonté affirmée de réaffirmer le rôle du Royaume-Uni sur la scène militaire internationale. Cette décision intervient dans un contexte où les tensions mondiales, notamment en Europe de l’Est, en Asie-Pacifique et au Moyen-Orient, poussent les grandes puissances à renforcer leurs capacités militaires.
Avec cette augmentation du budget, le Royaume-Uni souhaite moderniser ses forces armées, investir dans de nouvelles technologies et renforcer sa dissuasion face aux menaces émergentes. Cette hausse budgétaire s’aligne avec la politique de réarmement menée par les alliés du Royaume-Uni, notamment au sein de l’OTAN. L’Alliance Atlantique encourage ses membres à porter leurs dépenses de défense à un minimum de 2 % du PIB, un seuil que Londres dépasse déjà.
Mais en visant 2,5 % à court terme et 3 % à horizon 2035, le gouvernement britannique affiche une ambition supérieure à celle de nombreux pays européens. Keir Starmer justifie cette décision par la nécessité d’assurer la sécurité nationale dans un monde où les menaces sont de plus en plus diffuses. Entre la guerre en Ukraine, les tensions en mer de Chine et la montée en puissance des cyberattaques, le Royaume-Uni souhaite se prémunir contre tous les scénarios possibles.
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