Dix anciens hommes politiques mondiaux sont les plus recherchés pour leur implication présumée dans des crimes contre l’humanité, selon le rapport publié par Justice info. Parmi eux figurent Yahya Jammeh, ancien président de Gambie, Omar el-Béchir, ex-dirigeant du Soudan, François Bozizé, ancien président de la République centrafricaine, et Mengistu Haile Mariam, ex-dirigeant de l’Éthiopie. Ces dirigeants sont accusés de crimes graves pendant leurs mandats, incluant des assassinats, des disparitions forcées, des actes de torture et des massacres.
Omar el-Béchir, ancien président soudanais, fait face à deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour les atrocités commises au Darfour, où il est accusé d’avoir orchestré des massacres et des viols à grande échelle. La CPI l’accuse également de génocide, estimant qu’il a provoqué la destruction de groupes ethniques en infligeant des conditions de vie inhumaines. El-Béchir, bien qu’incarcéré depuis sa destitution en 2019, reste une figure importante du conflit soudanais, et sa poursuite est devenue un enjeu international majeur pour la justice en Afrique.
Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie pendant plus de 22 ans, est accusé d’une série de violations des droits humains, notamment des assassinats politiques et des tortures. Bien que la Gambie et d’autres pays de la région se soient engagés à créer un tribunal spécial hybride pour juger Jammeh, ce dernier reste introuvable. Les exactions commises sous son régime, entre 1994 et 2017, incluent des exécutions sommaires de plus de 240 personnes et des abus graves, comme l’administration de traitements médicaux falsifiés à des patients, principalement des victimes du sida. Malgré ces accusations lourdes, Jammeh a toujours nié son implication, ce qui complique le processus judiciaire.
François Bozizé, ancien président de la République centrafricaine, est également recherché pour des crimes contre l’humanité. Son mandat a été marqué par des massacres et des exécutions extrajudiciaires commises par ses forces de sécurité entre 2009 et 2013. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre en février 2024 par la Cour pénale spéciale de Bangui, pour des accusations de torture, de viols et autres violations graves des droits humains. Quant à Mengistu Haile Mariam, ancien dirigeant éthiopien, il a été reconnu coupable de génocide par contumace en 2006, pour avoir ordonné des purges politiques sanglantes entre 1977 et 1978. Plus de 2 000 personnes ont été exécutées sous son commandement et des milliers d’autres ont été victimes de torture.
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