Lancé en 2013, le programme Power Africa visait à accélérer l’accès à l’électricité en Afrique en mobilisant des investissements privés et publics. Conçu comme un partenariat public-privé, il a permis le financement et la mise en œuvre de nombreux projets énergétiques sur le continent, facilitant l’électrification de millions de foyers. Cependant, l’administration Trump a décidé d’y mettre un terme après plus d’une décennie d’existence. Cette initiative, qui dépendait de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), figurait parmi les programmes américains de coopération les plus ambitieux dans le domaine de l’énergie. Mais afin de recentrer les financements sur des initiatives jugées prioritaires pour les intérêts des États-Unis, le gouvernement américain a décidé de la suspension de ce projet. La majorité du personnel associé à Power Africa a été licenciée, et certains projets encore en cours pourraient être transférés à d’autres agences américaines ou partenaires internationaux.
Cette décision risque de ralentir considérablement plusieurs projets d’électrification qui dépendaient du soutien logistique et financier de Power Africa. Le programme avait attiré des engagements de grandes entreprises du secteur énergétique et facilité l’accès à des fonds destinés aux infrastructures électriques. Avec son arrêt, de nombreux investissements pourraient être remis en question, menaçant l’avancement de centrales solaires, éoliennes et thermiques prévues dans plusieurs pays africains. Le manque de financements risque également de peser sur l’expansion des réseaux de distribution, compliquant l’atteinte des objectifs en matière d’accès universel à l’électricité. Certains gouvernements devront revoir leur stratégie en matière d’énergie et trouver d’autres sources de financement pour combler le vide laissé par le retrait américain. Cette situation pourrait aussi affecter la confiance des investisseurs privés, qui voyaient Power Africa comme un cadre structurant garantissant une certaine stabilité aux projets énergétiques.
Alors que l’électrification reste un défi majeur pour le développement économique du continent, la fin de ce programme soulève des interrogations sur la suite des efforts internationaux dans ce secteur. Des alternatives pourraient émerger à travers des initiatives portées par l’Union africaine, la Banque mondiale ou d’autres institutions de financement du développement. Toutefois, l’impact à court terme risque d’être significatif, en particulier pour les pays qui comptaient sur ces financements pour renforcer leur production et distribution d’énergie. La transition vers d’autres mécanismes de soutien nécessitera du temps et une réorganisation des priorités.
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