La Chine a officiellement approuvé la construction d’un barrage colossal au Tibet, au pied de l’Himalaya. Ce projet, en discussion depuis plusieurs années, marque une nouvelle étape dans les ambitions hydroélectriques chinoises, reflétant la volonté du pays de s’imposer comme leader mondial dans ce domaine.
Avec une capacité prévue de 60 gigawatts, soit trois fois celle du barrage des Trois Gorges, ce nouvel ouvrage deviendra le plus puissant au monde. Situé dans un canyon profond, au pied d’un sommet de plus de 7 000 mètres, il exploitera un dénivelé exceptionnel de 2 500 mètres, équivalent à un immeuble de 833 étages.
Des impacts environnementaux majeurs
Ce projet suscite de vives inquiétudes environnementales, notamment pour la préservation de la faune locale, incluant plusieurs espèces de félins sauvages. Les populations tibétaines sont également concernées, car la région est sujette aux séismes, et les travaux pourraient accroître ces risques. De plus, la construction pourrait nécessiter le déplacement de nombreux habitants, soulevant des questions éthiques et humanitaires.
L’ouvrage, prévu sur le fleuve Yarlung Zangbo, génère aussi des tensions géopolitiques avec l’Inde et le Bangladesh, pays traversés par ce même cours d’eau en aval. Bien que la Chine assure respecter les droits de ses voisins, l’Inde a déjà exprimé ses préoccupations quant à la gestion des ressources en eau.
Une ambition climatique revendiquée
Pékin défend ce projet comme une contribution majeure à sa transition énergétique, affirmant qu’il s’inscrit dans sa stratégie de lutte contre le changement climatique, tout en soulignant la rigueur des études scientifiques préalables. Cette initiative s’inscrit dans le plan chinois visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, même si les experts restent divisés sur l’impact environnemental global de tels méga-projets hydrauliques.
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