La fiabilité des équipements de protection individuelle constitue un enjeu crucial pour les forces armées. Une récente découverte de fissures sur les plaques de protection des gilets pare-balles ECBA (Enhanced Combat Body Armour) a conduit les autorités britanniques à prendre une mesure sans précédent : le rappel immédiat de 120 000 équipements actuellement en service.
L’affaire prend une dimension particulièrement préoccupante car ces équipements, initialement prévus pour être retirés en 2023, sont toujours en service, notamment au sein de la Royal Navy et des Royal Marines. Ces unités privilégient l’ECBA pour sa légèreté, les modèles plus récents comme l’Osprey et le Virtus présentant des risques accrus en milieu aquatique en raison de leur poids.
Face à cette situation critique, Luke Pollard, ministre délégué aux Armées, a réagi avec fermeté. Dans une communication adressée aux responsables militaires, il a souligné l’inadmissibilité de faire porter aux forces armées des équipements dont la fiabilité est compromise. Les premières estimations révélées par The Guardian suggèrent qu’environ 10% des plaques de protection présenteraient des défauts.
La suspension immédiate de l’utilisation des ECBA, sauf cas de force majeure, témoigne de l’urgence de la situation. Cette décision s’accompagne d’une vaste campagne d’inspection et de remplacement des équipements défectueux. Le ministère s’engage désormais dans une course contre la montre pour moderniser son parc d’équipements de protection, avec un objectif de renouvellement complet fixé à 2027.
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