Donald Trump sur le point de détériorer ses relations commerciales avec l’Europe. Lors de la première réunion de son cabinet à la Maison-Blanche, le président américain a confirmé son intention d’imposer des droits de douane de 25% sur les produits européens.
Face à cette menace, l’Union européenne, par l’intermédiaire de la Commission, a promis de réagir fermement et immédiatement, affirmant qu’elle « protégera toujours les entreprises, les travailleurs et les consommateurs européens contre les droits de douane injustifiés« .
Ces annonces surviennent quelques heures après la visite d’Emmanuel Macron à Washington, durant laquelle le président français avait tenté de dissuader son homologue américain d’augmenter les droits de douane. Malheureusement, ses arguments semblent n’avoir eu aucun impact sur la détermination de Donald Trump.
La vision américaine du déséquilibre commercial
Donald Trump justifie sa position en évoquant un traitement injuste des États-Unis par Bruxelles, pointant un déficit commercial de 350 milliards de dollars. Sa rhétorique s’est même durcie lors de la réunion de cabinet, allant jusqu’à déclarer que « l’UE a été conçue pour emmerder les États-Unis« .
Le président américain a également balayé la possibilité de mesures de représailles européennes, estimant qu’elles seraient inefficaces. « Ils peuvent essayer de le faire » a-t-il toutefois assuré, ajoutant par la suite que les résultats ne seront jamais à la hauteur de ce qui est attendu, les USA pouvant tout simplement se retirer du marché européen.
Le déséquilibre commercial, au cœur du contentieux
La réalité des chiffres confirme que l’Union européenne bénéficie effectivement d’une balance commerciale fortement excédentaire avec les États-Unis, générant des centaines de milliards d’euros pour les Vingt-Sept. Selon Eurostat, ce surplus n’a cessé d’augmenter au fil des années, triplant entre 2003 et 2024. Mais il serait de 183 milliards « seulement« , bien loin des 350 annoncés par Trump. En outre, l’UE accuse un sérieux déficit en matière de services, ce que l’administration américaine n’évoque généralement pas.
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