La politique d’expulsion massive des immigrés clandestins marque le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2024. Cette promesse phare de sa campagne électorale, centrée sur la lutte contre l’immigration illégale, provoque déjà des remous diplomatiques. L’ancien président avait multiplié les déclarations hostiles envers les migrants durant sa campagne, annonçant des mesures radicales dès son investiture. Son projet de « grande purge migratoire » et sa rhétorique agressive envers les communautés hispaniques alimentent les tensions avec plusieurs pays d’Amérique latine.
Une crise diplomatique révélatrice
Le refus de la Colombie d’accueillir des avions militaires américains transportant des expulsés a déclenché une véritable crise diplomatique entre les deux nations. Le président colombien Gustavo Petro a fermement condamné les méthodes employées par l’administration Trump, jugeant inacceptable le traitement réservé à ses ressortissants. Cette opposition frontale a conduit Washington à brandir la menace de sanctions économiques progressives, avec des droits de douane pouvant atteindre 50% sur les importations colombiennes.
Des accusations qui font écho à l’Histoire
Dans un entretien accordé à Univision, Gustavo Petro a durci le ton en établissant un parallèle historique percutant. Le président colombien accuse Trump de reproduire des schémas fascistes en criminalisant systématiquement certains groupes de population, comparant cette rhétorique aux méthodes utilisées contre les Juifs durant la période nazie. Face aux attaques de Trump qui le qualifie de socialiste, Petro réplique avec une formule cinglante, affirmant préférer être socialiste que fasciste.
Une solution pragmatique dans la tension
Malgré l’escalade verbale, Bogota a choisi une approche pragmatique pour désamorcer la crise. Le gouvernement colombien propose désormais d’organiser lui-même le rapatriement de ses citoyens par voies aérienne et maritime, garantissant ainsi des conditions de transport respectueuses. Les premiers vols ont déjà permis le retour de plusieurs centaines de personnes, dont des enfants, sans qu’aucun « délinquant confirmé » ne figure parmi elles selon Petro. Les autorités colombiennes anticipent le retour d’environ 27 000 migrants visés par des ordres d’expulsion signés ces derniers mois, aussi bien sous l’administration Biden que sous celle de Trump.
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