Avec les mutations politiques et socio-politiques qui frappent le monde, la question de l’immigration est aujourd’hui au cœur des débats. Ceux qui décident d’immigrer privilégient fréquemment des zones comme l’Europe ou l’Amérique du Nord. Traditionnellement, la France est une terre de migration. Cependant, ces dernières années, avec la montée en puissance de certains courants idéologiques, l’hexagone durcit les conditions d’entrée sur son territoire.
La politique migratoire de la France continue de susciter des débats passionnés, à la lumière des chiffres récemment publiés par le ministère de l’Intérieur. En 2024, le pays a procédé à l’expulsion de 21 601 étrangers, soit une hausse de 26,7 % par rapport à l’année précédente. Parmi ces expulsions, les éloignements forcés ont atteint 12 856 cas. Ces données traduisent un resserrement des contrôles migratoires et une volonté affirmée des autorités françaises de renforcer la régulation des flux migratoires. L’augmentation significative des expulsions en 2024 illustre l’application stricte des directives gouvernementales visant à lutter contre l’immigration irrégulière.
Le ministère de l’Intérieur a intensifié les mesures de reconduite à la frontière, en mettant l’accent sur les publics jugés prioritaires. Les éloignements forcés, qui représentent près de 60 % des expulsions totales, témoignent de la détermination des autorités à faire respecter les décisions de justice et les obligations de quitter le territoire français (OQTF). Cette dynamique s’inscrit dans un contexte politique marqué par une forte pression de l’opinion publique et le débat autour du projet de loi sur l’immigration adopté en décembre 2023, visant à faciliter les procédures d’expulsion pour certaines catégories d’étrangers.
Paradoxalement, cette politique de fermeté coexiste avec un autre pan de la gestion migratoire. Il s’agit de l’attribution de nouveaux titres de séjour. En 2024, la France a délivré 336 700 premiers titres de séjour, reflétant une hausse de la mobilité internationale pour des raisons économiques, humanitaires et académiques. Cette politique d’accueil sélective vise à répondre aux besoins de la France en main-d’œuvre qualifiée, tout en honorant ses engagements humanitaires.
Les motifs économiques occupent une part importante de ces attributions, avec des programmes facilitant l’accueil des travailleurs étrangers dans des secteurs en tension tels que la santé, la technologie et la construction. Par ailleurs, les étudiants internationaux continuent d’affluer, attirés par l’excellence des universités françaises. Le volet humanitaire reste également actif, bien que soumis à des critères d’éligibilité de plus en plus stricts.
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