L’année 2024 a été marquée par une baisse de la production aurifère mondiale pour Gold Fields, mais ses performances au Ghana ont dépassé les attentes. L’entreprise sud-africaine, exploitant les mines de Tarkwa et Damang, visait une production de 665 000 onces d’or dans le pays. À la clôture de l’exercice, la production cumulée atteignait 671 800 onces, soit une baisse de 4,5 % par rapport à 2023. La mine de Tarkwa a produit 537 200 onces, en phase avec les prévisions, tandis que Damang a surpris avec 134 600 onces, dépassant largement l’objectif initial de 125 000 onces. Cette performance s’explique par une meilleure exploitation des ressources malgré une teneur en or en diminution. En parallèle, les activités de Gold Fields en Australie et en Amérique du Sud ont rencontré des difficultés, contribuant à une baisse globale de 10 % de la production annuelle de l’entreprise. Toutefois, la hausse des prix de l’or a permis à la société d’enregistrer des revenus records.
Au niveau financier, Gold Fields a généré 5,20 milliards de dollars de revenus en 2024, soit une augmentation de 16 % par rapport à l’année précédente. Bien que la quantité d’or vendue ait diminué, l’envolée des prix de l’once d’or, en hausse de 25 %, a largement compensé cette baisse. Au Ghana, les deux mines ont rapporté 1,62 milliard de dollars, soit une progression de 19 % en glissement annuel. Cette croissance souligne l’importance du Ghana pour Gold Fields, qui continue d’investir dans ses sites miniers afin d’améliorer leur rentabilité. Cependant, les défis techniques liés à la qualité du minerai traité restent une préoccupation majeure. L’entreprise prévoit d’ajuster ses méthodes d’extraction pour maintenir des niveaux de production compétitifs et répondre à la demande croissante du marché.
L’exploitation aurifère au Ghana est dominée par des entreprises majeures telles que Newmont Goldcorp (mines d’Ahafo et d’Akyem), AngloGold Ashanti (mine d’Obuasi), Gold Fields (mine de Tarkwa), ainsi que Asante Gold Corporation et Galiano Gold, contribuant largement à la production d’or du pays.
Parallèlement aux grandes compagnies minières, l’exploitation artisanale de l’or, appelée « galamsey« , reste un enjeu majeur au Ghana. Ce secteur informel, souvent illégal, implique des milliers de mineurs travaillant dans des conditions précaires. Les conflits fonciers entre artisans et entreprises minières accentuent les tensions, tandis que le travail des enfants dans ces sites clandestins demeure un problème préoccupant. Face à ces défis, le gouvernement ghanéen tente de réguler le secteur par des coopératives minières encadrées et des contrôles renforcés.
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