En Guinée-Bissau, la justice militaire a rendu son verdict contre 14 militaires impliqués dans la tentative de coup d’État du 1ᵉʳ février 2022. Ces accusés, jugés par le Tribunal militaire supérieur, ont écopé de peines allant de 12 à 29 ans de prison ferme. Selon les autorités judiciaires, cette affaire concernait initialement 50 personnes, mais seules 24 d’entre elles ont été traduites en justice. Les condamnés, radiés des forces armées, sont accusés d’avoir orchestré une attaque contre le gouvernement du président Umaro Sissoco Embaló, élu en 2019. Ce putsch avorté visait à prendre le contrôle des institutions clés du pays, notamment le palais présidentiel. L’intervention rapide des forces restées loyales au pouvoir en place a permis de neutraliser la tentative, évitant ainsi une déstabilisation du pays. La communauté internationale avait également condamné cette tentative, appelant à préserver la stabilité politique en Guinée-Bissau.
L’enquête a révélé des tensions internes au sein de l’armée et des rivalités entre différentes factions politiques. Certains analystes estiment que cette tentative de putsch traduisait un climat de mécontentement persistant au sein des forces armées, aggravé par des divergences politiques et des luttes d’influence. Les autorités bissau-guinéennes, cherchant à asseoir leur contrôle, ont multiplié les arrestations et renforcé les dispositifs sécuritaires dans les mois qui ont suivi. Ce jugement marque ainsi une étape dans la volonté du gouvernement de rétablir l’ordre et de prévenir d’éventuelles nouvelles tentatives de déstabilisation. Cependant, la sévérité des peines prononcées alimente les débats, certains observateurs estimant que ces condamnations pourraient raviver les tensions au sein des forces armées.
Le verdict intervient trois ans après les faits. Trois accusés ont écopé de 29 ans de prison, huit accusés de 24 ans et trois autres de 12 ans. La Guinée-Bissau, souvent marquée par des coups d’État et des crises politiques, cherche à éviter de nouvelles secousses pouvant fragiliser ses avancées démocratiques. La condamnation des militaires impliqués dans la tentative de putsch servira à dissuader d’autres factions de remettre en cause le pouvoir en place.
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