Le Royaume-Uni a surpris en annonçant sa disponibilité à envoyer des soldats en Ukraine « si nécessaire« , peu avant une réunion stratégique des dirigeants européens à Paris. Cette déclaration du Premier ministre britannique Keir Starmer, qui souhaite jouer un rôle de « facilitateur » entre Washington et les Européens, intervient à la veille d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, visant à résoudre le conflit sans la présence de l’Ukraine ni de l’Europe.
Cette annonce inattendue oblige les pays européens à clarifier leur position, révélant des divergences profondes au sein des vingt-sept. La Suède a rapidement soutenu le Royaume-Uni, n’excluant pas l’envoi de soldats de maintien de la paix une fois qu’une « paix juste et durable » serait négociée, selon sa ministre des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard.
Des positions contrastées parmi les membres de l’UE
D’autres nations européennes sont plus réservées. La Norvège, par la voix de son Premier ministre Jonas Gahr Støre, estime que « le moment n’est pas venu » pour discuter de l’envoi de soldats. L’Allemagne juge également ces discussions « prématurées« , préférant attendre une stabilisation de la paix avant d’envisager une telle opération. La Pologne, par l’intermédiaire de son Premier ministre Donald Tusk, a clairement indiqué qu’elle ne déploierait pas de soldats en Ukraine.
La réunion informelle, vise à présenter un front uni face aux négociations entre Trump et Poutine, de Paris rassemble les dirigeants clés de l’Union européenne, notamment Emmanuel Macron, les chefs de gouvernement de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que des représentants des institutions européennes et de l’OTAN.
La Hongrie, voix discordante au sein de l’Union
La Hongrie se distingue par sa position radicalement différente. Son ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto a vivement critiqué les leaders européens, les qualifiant de « frustrés » et « pro-guerre« , affirmant soutenir les « ambitions de Donald Trump » et les négociations directes entre la Russie et les États-Unis.
Viktor Orbán, proche de Trump et de Poutine, plaide constamment pour un cessez-le-feu et l’ouverture de pourparlers de paix, tout en refusant catégoriquement de fournir une assistance militaire à Kiev, creusant davantage le fossé entre Budapest et ses partenaires européens.
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