Ukraine: Poutine et Trump sèment la panique en Europe

Depuis la campagne présidentielle de Donald Trump, les Européens redoutent que ses promesses de rapprochement avec la Russie ne bouleversent leur équilibre sécuritaire. Beaucoup s’étaient alarmés de sa volonté de limiter l’engagement américain dans l’OTAN et d’infléchir la relation transatlantique. Aujourd’hui, la crainte d’un accord précipité entre Washington et Moscou, autour de la guerre en Ukraine, ravive ces inquiétudes et alimente les suspicions quant à un nouveau partage des rôles qui négligerait l’Union européenne.

Plusieurs dirigeants du Vieux Continent exigent d’être directement associés aux négociations. Ils estiment qu’une entente bâclée ne satisferait ni les intérêts ukrainiens ni ceux de l’Europe. Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, juge même que l’exclusion de l’UE pourrait façonner durablement le rapport de force avec les États-Unis. De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, rappelle qu’il ne négociera qu’à partir du moment où Kiev et ses alliés auront défini une position commune et qu’un plan fiable sera proposé.

Promesses américaines et craintes européennes

Malgré le discours de J. D. Vance à la Conférence de Munich, où le vice-président américain a assuré que l’Europe et l’Ukraine auraient leur place à la table des pourparlers, les gestes concrets manquent aux yeux de plusieurs gouvernements européens. Les propos de Vance, qui reproche à certains pays européens un affaiblissement de la liberté d’expression, ont heurté de hauts responsables à Berlin ou à Paris. Ils craignent que ces critiques détournent l’attention de la véritable priorité : une sortie pacifique de la guerre, tout en évitant que la Russie impose ses conditions.

Sur le terrain, la poursuite des affrontements dans l’est du pays nourrit un sentiment d’urgence. Moscou a fait état de nouveaux gains territoriaux dans la région de Donetsk, tandis que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a confirmé la présence d’agents antiémeutes prohibés, prélevés sur la ligne de front. Les Ukrainiens, eux, accusent la Russie de frapper des objectifs sensibles, dont l’enceinte du réacteur de Tchernobyl. Zelensky souligne que de telles actions sapent la perspective d’une trêve solide et qu’il reste prudent quant aux promesses de Donald Trump, évoquant l’absence d’un plan concret.

Un avenir diplomatique incertain

En toile de fond, la Russie ne participe pas à la Conférence de Munich et rejette l’idée d’un échange direct avec les responsables ukrainiens dans ce cadre. L’absence de Moscou renforce la confusion alors que Donald Trump évoquait une éventuelle rencontre. L’UE, qui se voit exclue de certains pourparlers, tente d’imposer la nécessité d’un large consensus pour consolider la paix à l’est du continent. Pour beaucoup, c’est l’avenir même de la relation transatlantique qui se joue dans les prochaines semaines, tant une entente précipitée pourrait fissurer la cohésion euro-américaine.

5 réflexions au sujet de “Ukraine: Poutine et Trump sèment la panique en Europe”

  1. Pour ma part, je pense que les incursion de Poutine en Afrique sont mues par une stratégie d’encerclement de l’Europe par le sud : la mise en pratique de la célèbre phrase attribuée à Lénine : « qui tient l’Afrique, tient l’Europe »

    TRUMP ? que dire… Il passe pour être compromis par Poutine (kompromat), mais plus sûrement, il suit une stratégie de réduction de la dépendance de la Russie vis à vis de la Chine, en offrant en échange à Poutine à peu près tout ce qu’il veut en Europe.

    L’Europe reste le marché le plus riche du monde, n’en déplaise aux déclinistes européens et aux panafricons qui frémissent de plaisir à la moindre écorchure qui égratigne l’Occident

    En 2 mots, Le problème – à mon avis – c’est que l’Europe n’a pas mis sa défense au niveau des menaces et convoitises que cela suscite.
    Et c’est clair, elle n’a pas les moyens industriels, politiques d’aider l’Ukraine en lieu et place des USA

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  2. Poutine acculé au mur, devenu le pariah à cause de son invasion de l’Ukraine à tel point que Poutine est contraint d’aller chercher des amis en Afrique. Quatre ans de réjection totale, dans les coulisses diplomatique du monde.
    Poutine porte aujourd’hui un manteau d’un nouveau venu dans le bloc, à cause du choix des Américains avec la version 2.0 de Trump à la Maison Blanche, démantelant presque tout sur son passage en rendant l’avenir incertain pour les Américains, et une politique étrangère qui rend incertaines les relations diplomatiques avec les « Alliés » à savoir si ces derniers y croient encore au terme « Alliés »

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    • Tu devrais vérifier la date de péremption sur ta boîte de médocs. A mon avis, doit y avoir un problème.

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