AES: Robert Dussey réaffirme l’intérêt du Togo

Robert Dussey. © Photo Press Service of the Russian Foreign Ministry

L’Alliance des États du Sahel (AES) est née dans un contexte de tensions croissantes entre certains pays et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Face à ces divergences, le Togo a su maintenir des relations équilibrées avec les membres de cette alliance. Aujourd’hui, la perspective d’une adhésion togolaise à l’AES semble gagner en crédibilité, à la faveur des récentes déclarations du chef de la diplomatie togolaise.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réaffirmé l’intérêt de son pays pour une éventuelle intégration à l’Alliance des États du Sahel. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux le 11 mars, il a souligné les bénéfices qu’une telle décision pourrait apporter, notamment en matière de coopération régionale et de renforcement de la souveraineté africaine. Il a également mis en avant l’avantage stratégique d’un accès à la mer pour les pays membres de l’AES, ce qui pourrait transformer la dynamique économique et politique au sein de l’alliance.

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Ce n’est pas la première fois que le chef de la diplomatie togolaise évoque cette possibilité. En janvier dernier, il avait déjà insisté sur le fait que la décision relevait du chef de l’État et que les populations togolaises y étaient largement favorables. Il a qualifié cette orientation de « décision stratégique« , insistant sur les opportunités qu’elle pourrait ouvrir en termes d’unité politique et de développement économique régional.

L’intérêt manifesté par Lomé pour l’AES s’inscrit dans une dynamique plus large de repositionnement diplomatique sur le continent. En affirmant sa souveraineté et en explorant des alliances alternatives, le Togo cherche à diversifier ses partenariats tout en consolidant son rôle d’acteur clé dans la sous-région. Cette démarche, perçue comme un tournant dans la politique africaine du pays, pourrait à terme redéfinir les équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest.

3 réponses

  1. Avatar de Cousin
    Cousin

    CEDAO est un outil fabriqué et dirigé par des puissances étrangères notamment la France pour contrôler et le cas échéant mater les pays Africains.

  2. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    L’AES est peut être une solution pour des putschistes qui fuient l’organisation des élections démocratiques.
    En la matière, comme le Togo n’est pas aussi un exemple de démocratie, il peut aisément rejoindre la catégorie des dictatures qui s’assument. Car pour les échanges entre États AES/CEDEAO, on a pas besoin de quitter la CEDEAO. Il faut juste accepter la spécificité des États de L’AES. Ils ne sont pas prêts pour la démocratie, et on ne peut pas les obliger.

    Pour ce qui concerne la CEDEAO, je pense que c’est un outil à préserver absolument pour consolider le rêve d’intégration régionale, du panafricanisme, mais aussi et surtout pour son projet politique de démocratie et de liberté dans l’espace communautaire.
    Faire de la CEDEAO un espace démocratique où les peuples doivent absolument être les véritables souverains est un objectif à ne jamais y renoncer, même si des épreuves subsistent. Il n’y a donc aucune raison d’abandonner les acquis existants. Bien au contraire pour le reste des États qui veulent y croire, la démocratie et l’Etat de droit doivent continuer à être le socle d’édification d’une communauté de destin, faite de liberté et de prospérité.

  3. Avatar de Mlop
    Mlop

    Bravo pour la souveraineté africaine.

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