Dans une intervention sur les ondes de Bip Radio, Me Julien Aplogan, avocat de Codjo Alofa, a plaidé en faveur de son client, affirmant que ce dernier ne pouvait en aucun cas être l’auteur de l’assassinat de Pierre Urbain Dangnivo. Selon lui, les faits et les preuves présentés à l’audience disculpent son client.
L’avocat rappelle que Codjo Alofa était déjà en prison le 16 août 2010, alors que Pierre Urbain Dangnivo a disparu dans la nuit du 17 au 18 août. « Physiquement, ce n’est pas possible que notre client ait commis cet assassinat », martèle Me Aplogan. Il remet ainsi en question l’implication de son client, s’interrogeant sur les raisons qui ont poussé les enquêteurs à l’incriminer.
Des accusations fondées sur des éléments discutables
Selon l’avocat, l’accusation repose principalement sur des éléments tels qu’un téléphone présumément lié à l’affaire et des enquêtes parallèles qui n’apportent pas de preuves concluantes. De plus, Me Aplogan dénonce les conditions dans lesquelles son client a initialement avoué le crime, avant de se rétracter devant la cour. Il soutient que ces aveux ont été extorqués sous la contrainte et que l’accusé a parlé sous la pression, se sentant en insécurité.
Une autopsie controversée
Un autre élément clé de la défense repose sur les tests ADN effectués sur un corps exhumé le 27 août. Me Aplogan remet en question l’authenticité des prélèvements effectués sur ce corps, affirmant qu’il pourrait ne pas s’agir de celui de Pierre Urbain Dangnivo. Selon lui, les échantillons ADN analysés étaient bien ceux de la victime, mais ils pourraient provenir d’un autre corps et non de celui retrouvé dans la prétendue scène du crime. « Nous disons qu’il y a deux corps. Le corps trouvé près de notre client n’est pas celui de Dangnivo », assure-t-il.
Face à ces contradictions, Me Aplogan estime que la justice doit faire toute la lumière sur cette affaire. Il rappelle également que son client est en détention provisoire depuis une durée anormalement longue, comme l’a déjà souligné la justice constitutionnelle. « Nous espérons que la vérité éclatera et que notre client sera enfin acquitté, car il est innocent « , a-t-il conclu.
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