L’anacarde, communément appelée noix de cajou, représente une ressource agricole majeure pour plusieurs pays africains. L’Afrique de l’Ouest domine particulièrement la production mondiale, avec la Côte d’Ivoire qui occupe le premier rang global. Cette culture constitue un pilier économique crucial pour les zones rurales, générant des revenus substantiels pour des millions de petits producteurs. Toutefois, le défi persistant demeure la faible valorisation locale, la majorité des noix étant exportées brutes vers l’Asie, privant ainsi les pays producteurs d’une part importante de la valeur ajoutée. Cette réalité pousse désormais les gouvernements africains à prioriser la transformation locale pour maximiser les retombées économiques et sociales de cette filière stratégique.
Une nouvelle infrastructure industrielle à Katiola
La Côte d’Ivoire franchit une étape significative dans sa stratégie de valorisation de l’anacarde avec le lancement de la construction d’une nouvelle unité de transformation. Les travaux de cette installation, baptisée « Kiklan Agro », ont débuté le 8 mars dernier dans la commune de Katiola, située dans le district de la vallée du Bandama, l’une des principales zones productrices du pays.
Cette infrastructure industrielle ambitionne d’atteindre une capacité initiale de traitement de 15 000 tonnes annuelles de produits dérivés de la noix de cajou. Sa production sera destinée tant au marché national qu’à l’exportation, selon les informations communiquées par la municipalité. L’ouverture effective de l’usine est programmée pour 2026, marquant une avancée concrète dans la politique nationale de transformation locale.
Des retombées économiques et sociales attendues
L’implantation de cette usine transcende la simple dimension économique pour revêtir une importance sociale majeure. Pour son approvisionnement en matière première, l’usine prévoit de collaborer étroitement avec les producteurs locaux de Katiola et des régions environnantes. Cette démarche s’intègre dans une dynamique nationale plus large, caractérisée par un attrait croissant des investisseurs, tant locaux qu’internationaux, pour le secteur de la transformation de l’anacarde ivoirien. Le pays, premier producteur mondial, intensifie ainsi ses efforts pour accroître la création de valeur ajoutée dans cette filière stratégique.
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