Face aux tensions géopolitiques mondiales, Dassault Aviation prévoit d’accélérer significativement sa production de Rafale, répondant ainsi à l’appel d’Emmanuel Macron. Le PDG Éric Trappier a annoncé dans une interview au JDD que l’entreprise envisage de passer de deux avions par mois actuellement à trois dès l’année prochaine, puis à quatre à l’horizon 2028-2029.
Cette montée en puissance répond directement à la volonté présidentielle d’accroître les commandes pour l’armée française. Cette accélération représente un changement radical par rapport à 2020, lorsque Dassault produisait moins d’un Rafale mensuel. L’entreprise étudie même la possibilité d’atteindre cinq appareils par mois, un défi qui nécessite d’évaluer de nombreux paramètres : capacités de production, recrutement, adaptation des sous-traitants et motoristes pour répondre à cette demande sans précédent.
Une réponse à l’évolution du contexte militaire
Le PDG confirme les besoins de l’armée française estimés à une vingtaine de Rafale pour l’armée de l’air et une dizaine pour la Marine nationale. Dans un contexte d’incertitude concernant les commandes américaines de F-35 sous l’administration Trump, Dassault se dit « prêt à fournir » ses services aux pays alliés. L’entreprise souhaite notamment proposer son avion au Portugal, un choix que Trappier qualifie de « logique » pour un membre de l’Union européenne et de l’OTAN.
Dassault voit également des opportunités à l’international, notamment en Inde où un contrat est en préparation depuis longtemps. Cette collaboration pourrait permettre d’étendre les capacités de production avec l’installation d’une ligne dédiée aux besoins indiens, contribuant également à la montée en puissance globale de la production de l’avion de combat.
Le succès d’un fleuron 100% français
Éric Trappier souligne la transformation de l’image du Rafale, « autrefois décrié » et désormais considéré comme « l’alpha et l’oméga » de l’aviation de combat grâce à sa polyvalence et son origine entièrement française. Il critique au passage le modèle d’Airbus qu’il juge « si grand qu’il ne sait plus ce qu’il fait » et inadapté selon lui aux besoins de l’Europe de la défense.
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