Europe: un migrant maghrébin se donne la mort

La police italienne © MIGUEL MEDINA - AFP

La crise migratoire touche toutes les populations méditerranéennes, rappelant que les drames humains concernent aussi les ressortissants du Maghreb. Depuis des décennies, des milliers de Tunisiens, Marocains et Algériens risquent leur vie en traversant la Méditerranée, fuyant des conditions économiques difficiles et l’instabilité politique. Leurs parcours migratoires, souvent éclipsés par l’attention médiatique portée aux migrants subsahariens, révèlent une réalité complexe où les politiques d’expulsion européennes affectent profondément les communautés maghrébines établies sur le continent.

Le 19 mars 2025, l’ancien député et militant Majdi Karbai a révélé sur Facebook qu’un migrant tunisien s’est suicidé en Italie, refusant d’être renvoyé vers son pays d’origine. Quatre familles tunisiennes ont contacté l’activiste pour l’informer que leurs proches avaient été arrêtés et placés en détention, en attente d’expulsion.

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Des expulsions massives difficiles à contester

Selon Karbai, les voies de recours juridique contre ces décisions d’expulsion sont pratiquement inexistantes. L’Italie et l’Allemagne ont apparemment intensifié leurs programmes de rapatriement forcé concernant les ressortissants tunisiens. « Cet accord migratoire n’est pas seulement un problème pour les migrants subsahariens, mais c’est également une hécatombe pour les migrants tunisiens et leurs familles, » a déclaré l’ancien député dans sa publication.

Un drame humain aux multiples facettes

Ce suicide met en lumière les conséquences psychologiques dévastatrices des politiques migratoires restrictives. Pour de nombreux migrants nord-africains, le retour forcé représente non seulement un échec personnel mais aussi l’anéantissement des espoirs de soutenir financièrement leurs proches restés au pays. La détresse psychologique liée à ces situations pousse certains au désespoir, comme l’illustre tragiquement ce cas.

Les accords migratoires conclus entre pays européens et nord-africains, initialement présentés comme des solutions de gestion des flux migratoires, révèlent ainsi leur impact humain considérable, affectant des milliers de familles des deux côtés de la Méditerranée.

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