Gaz au Maghreb: des performances remarquables

Photo Pixabay

Le gaz naturel représente un pilier fondamental de l’économie algérienne, constituant une source majeure de revenus pour l’État et un levier stratégique dans les relations internationales du pays. Historiquement, ce secteur a permis à l’Algérie de développer une expertise reconnue dans l’extraction, la transformation et l’exportation d’hydrocarbures, positionnant le pays comme un acteur énergétique incontournable, particulièrement pour l’approvisionnement européen. Les infrastructures gazières algériennes, développées depuis plusieurs décennies, comprennent d’importants réseaux de gazoducs transnationaux et des installations de liquéfaction qui ont fait du pays un exportateur de premier plan tant pour le gaz naturel acheminé par pipeline que pour le GNL. Cette ressource naturelle demeure cruciale pour le financement des programmes de développement nationaux et la diversification économique que l’Algérie tente d’opérer face aux fluctuations des marchés énergétiques mondiaux.

Une reprise dynamique de la production nationale

L’industrie gazière algérienne affiche des signes encourageants en ce début d’année 2025. Selon les données publiées par la Joint Organizations Data Initiative (JODI) et l’Energy Research Unit basée à Washington, la production nationale a atteint 9,75 milliards de mètres cubes en janvier, marquant ainsi son niveau mensuel le plus élevé depuis mars 2023. Ce résultat témoigne d’un rebond significatif après une année 2024 caractérisée par un fléchissement de la production.

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Cette performance renforce la volonté des autorités algériennes de replacer le gaz naturel au centre de leur stratégie énergétique. L’Algérie capitalise sur plusieurs atouts majeurs pour consolider sa position sur les marchés internationaux: des réserves prouvées substantielles, une proximité géographique avantageuse avec l’Europe, et des infrastructures logistiques développées.

Évolution contrastée des exportations gazières

Les exportations algériennes présentent une tendance à double vitesse en ce début d’année. D’une part, les livraisons par gazoduc ont connu une augmentation notable, passant de 2,47 milliards de mètres cubes en janvier 2024 à 3,07 milliards en janvier 2025. Cette hausse de près de 24% illustre la vitalité des relations commerciales entretenues avec les partenaires européens traditionnels.

D’autre part, les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) ont enregistré une baisse pour le deuxième mois consécutif. Les volumes ont chuté à 509 millions de mètres cubes en janvier 2025, contre 1,4 milliard un an auparavant, soit une diminution de près de 64%. Malgré ce recul, la diversification géographique des clients demeure remarquable. La Turquie s’est imposée comme le premier importateur de GNL algérien, absorbant plus de la moitié des volumes exportés le mois dernier (0,35 million de tonnes). La France arrive en deuxième position avec 0,30 million de tonnes, tandis que l’Italie a importé 0,03 million de tonnes.

Cette configuration des exportations reflète les adaptations stratégiques de l’Algérie face aux évolutions des marchés énergétiques régionaux et mondiaux, tout en confirmant sa capacité à maintenir des relations commerciales diversifiées avec des partenaires clés du bassin méditerranéen.

Une réponse

  1. Avatar de Chafik ouici.
    Chafik ouici.

    Mieux vaut de travailler durement et sûrement, pour l’atteinte des objectifs colossaux, que de laisser le filon s’échapper entre ses doigts.

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