Dans le paysage énergétique africain, deux projets majeurs de gazoducs s’affrontent actuellement. D’un côté, le gazoduc Nigeria-Maroc, annoncé en 2016 et longeant la côte ouest-africaine sur près de 5 660 km pour relier le Nigeria au Maroc, avec une possible extension vers l’Europe. De l’autre, le Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger, projet initialement conçu dans les années 2000 mais ayant connu plusieurs phases d’arrêt et de relance.
Une infrastructure stratégique aux multiples avantages
Le cabinet britannique Penspen, responsable de la mise à jour des études de faisabilité du Trans-Saharan Gas Pipeline, souligne le caractère déterminant de ce projet qu’il considère comme un tournant historique. Dans ses communications officielles, la firme britannique explique que ce gazoduc créera des opportunités économiques significatives pour les pays traversés, transformera l’écosystème énergétique du continent, favorisera les échanges économiques interrégionaux et contribuera à stabiliser l’approvisionnement énergétique mondial.
Le responsable marketing de Penspen a réaffirmé la détermination de son entreprise à développer des réseaux énergétiques d’envergure internationale et à soutenir les projets stratégiques générant prospérité économique et équilibre régional.
Un projet en bonne voie de réalisation
Le TSGP progresse efficacement avec près des deux tiers du chantier terminés. Sur la distance totale prévue de 4 200 km, plus de la moitié des conduites sont déjà en place le long du parcours reliant le territoire nigérian aux rivages algériens en traversant le Niger. À son achèvement, ce réseau pourra acheminer annuellement 30 milliards de mètres cubes de gaz.
Cette capacité impressionnante permettra aux nations africaines de renforcer leur influence sur les marchés énergétiques internationaux, notamment européens. L’initiative reçoit l’approbation de nombreuses parties prenantes, incluant les autorités énergétiques des trois pays concernés, les organisations professionnelles du secteur énergétique africain, ainsi que les instances internationales regroupant les exportateurs de gaz.
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