La récente brochure publicitaire de Carrefour a suscité une vague d’indignation au Maroc. L’enseigne française a représenté le royaume sans inclure le Sahara occidental, une omission perçue comme une atteinte à l’intégrité territoriale marocaine.
Cette erreur cartographique a rapidement déclenché des appels au boycott sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes marocains ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un affront à leur souveraineté nationale.
Malgré les vives réactions et mises en garde lors d’une précédente publication présentant la même anomalie géographique, l’entreprise semble n’avoir pas tiré les leçons nécessaires. Cette récidive est particulièrement mal perçue dans un contexte où les relations diplomatiques entre la France et le Maroc sont en phase de rapprochement, comme en témoigne la récente visite officielle du président Emmanuel Macron.
La position française sur le Sahara occidental
La France a effectivement ouvertement reconnu le Sahara occidental comme entité marocaine et soutient le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Cet engagement s’est récemment manifesté par la visite officielle du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental le 25 février. De plus, selon la ministre française de la Culture, Rachida Dati, une antenne de l’Alliance française sera prochainement installée à Laâyoune, principale ville de la région.
Cette controverse survient donc à un moment où la France multiplie les gestes de soutien envers la position marocaine concernant le Sahara occidental. L’incident Carrefour apparaît dès lors comme particulièrement maladroit, créant un décalage entre la position officielle de la France et l’image véhiculée par une grande entreprise française.
Conséquences pour les relations franco-marocaines
Bien que concernant une entreprise privée, cette affaire pourrait avoir des répercussions sur les efforts diplomatiques entre les deux nations. La sensibilité de la question territoriale au Maroc est telle que toute représentation cartographique excluant le Sahara occidental est systématiquement perçue comme une position politique.
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