Maghreb: baisse de la production d’hydrocarbures dans ce pays

L’exploitation des hydrocarbures constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux pays producteurs. Toutefois, ces ressources sont sujettes à des fluctuations qui peuvent impacter les économies nationales. La Tunisie, située en Afrique du Nord, a connu en janvier 2025 une diminution de sa production de pétrole brut et de gaz naturel, affectant ainsi son bilan énergétique global.

Selon les données de l’Observatoire national de l’énergie et des mines, les ressources d’énergie primaire du pays se sont élevées à 0,3 Mtep au cours du premier mois de l’année, enregistrant un recul de 10 % par rapport à janvier 2024. Cette baisse est principalement attribuée à la diminution de la production nationale de pétrole et de gaz, qui représente 74 % du total des ressources d’énergie primaire du pays.

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La production nationale de pétrole brut s’est chiffrée à 109 kt en janvier 2025, soit une baisse de 12 % en glissement annuel. Cette tendance baissière a concerné plusieurs champs majeurs, notamment Nawara (-38 %), Miskar (-32 %), El Hajeb/Guebiba (-19 %), Ashtart (-18 %), Gherib (-20 %) et Halk el Manzel (-6 %). En revanche, certaines zones ont affiché une progression de leur production, à l’instar d’El Borma (+14 %), M.L.D (+19 %) et Adem (+1 %). La production journalière moyenne s’est ainsi contractée, passant de 31,3 mille barils par jour en janvier 2024 à 28,8 mille barils par jour en janvier 2025.

Parallèlement, la production de gaz naturel a suivi une tendance similaire. En janvier 2025, les ressources en gaz naturel, combinant production nationale et forfait fiscal, se sont établies à 158 ktep, soit une diminution de 9 % sur un an. La production de gaz commercial sec a enregistré un recul de 7 %, tandis que la redevance liée au transit du gaz algérien a chuté de 11 %, atteignant 57 ktep.

Toutefois, cette baisse a été compensée en partie par l’augmentation des importations de gaz en provenance d’Algérie. Les achats tunisiens ont progressé de 19 % entre janvier 2024 et janvier 2025, s’élevant à 242 ktep. En conséquence, l’approvisionnement national en gaz naturel a enregistré une hausse de 6 %, atteignant 393 ktep au cours de cette période.

Cette évolution a eu un impact direct sur le bilan énergétique du pays. En tenant compte de la redevance, le déficit en énergie primaire a atteint 0,49 Mtep en janvier 2025, marquant une aggravation de 12 % par rapport à l’année précédente. Le taux d’indépendance énergétique, indicateur clé du niveau d’autosuffisance du pays en ressources énergétiques, a ainsi reculé à 37 %, contre 42 % en janvier 2024. Sans la prise en compte de la redevance, ce taux se situerait à 30 %, contre 34 % un an plus tôt.

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Face à cette baisse de la production nationale d’hydrocarbures, la Tunisie devra s’appuyer sur des stratégies d’optimisation de son approvisionnement énergétique et sur le développement des énergies renouvelables, dont la contribution reste marginale à ce jour. La part de l’électricité issue des sources renouvelables, qu’il s’agisse de la production de la STEG, de la production privée ou de l’autoproduction, ne représente en effet que 2 % du total des ressources primaires du pays.

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